L'ALASKA SAUVE POUR L'INSTANT

Publié le par Adriana Evangelizt

L'Alaska sauvé -pour l'instant- des manigances pétrolières de Cheney et sa clique. pas un coin de la planète qu'ils ne veulent saccager pour en tirer du profit. Le Cheney doit faire triste figure et grimacer encore davantage... grand bien lui fasse !

Pétrole. Un amendement autorisant les forages dans une réserve a été rejeté d'une courte majorité.

Le Sénat bloque les puits de Bush en Alaska

 

par Pascal RICHE

Les ours polaires d'Alaska ont encore quelques alliés solides sur la colline du Capitole. Depuis un quart de siècle, le Congrès américain repousse avec constance toutes les tentatives pour autoriser le forage du pétrole dans la réserve nationale sauvage de l'Arctique (ANWR), un immense parc naturel situé le long de la côte Nord de l'Alaska. Cette semaine, les républicains avaient glissé au dernier moment, dans un projet de loi budgétaire portant sur la Défense, un amendement autorisant le forage dans la réserve. La manoeuvre a échoué : quelques républicains modérés se sont alliés aux démocrates pour la faire dérailler. Mercredi, il fallait soixante voix pour inclure l'amendement. Il en a manqué quatre.

Dépendance. Depuis qu'il est arrivé à la Maison Blanche, George W. Bush défend bec et ongles ce projet de forage. Selon lui, le pétrole d'Alaska serait un bon moyen de desserrer la dépendance du pays au pétrole du Moyen-Orient. A terme, selon les projections de son administration, ce parc pourrait fournir 1 million de barils par jour, soit l'équivalent de 4 % des importations américaines. Les défenseurs de l'environnement contestent ce chiffre et remarquent qu'il serait bien plus efficace et plus rapide de lancer un programme d'économies d'énergie pour atteindre cet objectif.

A quoi bon, s'interrogent-ils, aller perturber pour si peu le dernier parc naturel véritablement sauvage du pays ? Ces 77 000 kilomètres carrés accueillent les ours polaires, mais aussi les grizzlys, les caribous, les loups, les oies des neiges et autres oiseaux migrateurs. La seule présence humaine, jusque-là, est celle des 200 habitants du village eskimo de Kaktovik. Les organisations écologistes accusent le pouvoir de vouloir plaire au secteur pétrolier américain, d'où sont issus tant George Bush que son vice-président, Dick Cheney.

«Le jour le plus triste». C'est la quatrième fois que le plan de forage échoue au Congrès depuis 1991. La dernière tentative remonte à 2003. En mars dernier, dans l'émotion créée par la flambée des prix du brut, les sénateurs avaient approuvé par 51 voix contre 49 le provisionnement de 5 milliards sur dix ans, dans l'hypothèse où le feu vert au forage serait donné.

Après le vote de mercredi, le sénateur octogénaire et républicain d'Alaska Ted Stevens, qui défend depuis vingt-cinq ans le projet de forage, s'exclamait, mélodramatique : «C'est le jour le plus triste de ma vie !» Pour les représentants des organisations écologistes qui suivaient les débats, c'était en revanche une bien belle journée : ils se tapaient mutuellement dans les mains en se félicitant.

Sources : LIBERATION

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans LES RAPACES

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