La Turquie s'apprête à prolonger ses opérations en Irak contre les rebelles kurdes

Publié le par JC

La Turquie fait comme Israel et les Etats-Unis, elle bombarde un pays étranger sans états d'âme sous prétexte de guerre au terrorisme. Il faut arrêter tous ces fous avant qu'il ne soit trop tard, bien que là, la limite est largement franchie.



La Turquie s'apprête à prolonger ses opérations en Irak contre les rebelles kurdes


ANKARA (AFP) - Les députés turcs devaient prolonger mercredi pour un an l'autorisation donnée à l'armée de mener des opérations militaires en Irak contre les rebelles séparatistes kurdes, cinq jours après une attaque qui a coûté la vie à 17 soldats turcs.

Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait agité mardi la menace d'une nouvelle intervention terrestre contre les repaires du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak, frontalier de la Turquie.

"La cible d'une opération de l'autre côté de la frontière, si nécessaire, est seulement l'organisation terroriste" du PKK, avait-il dit devant les députés du Parti de la Justice et du Développement (AKP), au pouvoir.

Une motion sera soumise au vote à l'issue des débats, qui s'ouvriront à 12h00 GMT. Sans surprise, elle doit être approuvée par une large majorité des 550 parlementaires.

Seuls une vingtaine de députés du parti pro-kurde DTP (Parti pour une société démocratique), menacé d'interdiction par la justice pour collusion avec le PKK, a prévu de voter contre.

L'actuel mandat donné à l'armée pour intervenir en Irak prend fin le 17 octobre. Celui-ci a permis à l'armée turque d'effectuer depuis un an des bombardements aériens dans cette région où sont retranchés, selon Ankara, 2.000 combattants du PKK, ainsi qu'une intervention terrestre de huit jours en février.

Vendredi dernier, des rebelles kurdes ont attaqué une caserne toute proche de la frontière irakienne, tuant 17 soldats. 25 rebelles ont été abattus dans les combats qui ont suivi, selon l'armée.

L'aviation a frappé à quatre reprises depuis des cibles du PKK dans le Kurdistan irakien, une région autonome dont les dirigeants sont accusés par Ankara de soutenir la rébellion.

Les médias ont par ailleurs fait état de violents combats mardi entre l'armée et un groupe de rebelles aux abords du mont Gabar, à Sirnak (sud-est). Un sergent a en outre été tué dans des heurts à Dicle (sud-est), selon l'agence Anatolie.

Le gouvernement turc est tiraillé entre le mécontentement de la population et de l'opposition parlementaire, qui réclament davantage de fermeté contre le PKK, et le poids de la diplomatie.

Washington, allié de la Turquie dans l'Otan, est opposé à une intervention turque prolongée en Irak, qui pourrait déstabiliser la seule région du pays épargnée par les violences.

Selon un décompte donné sur le site internet de l'état-major turc, 640 rebelles ont été tués depuis janvier, dont 408 en Irak.
Jeudi, le Haut conseil de lutte anti-terroriste (TMYK), qui réunit les principaux dirigeants civils et militaires, doit se réunir pour éventuellement donner un feu vert à une demande des autorités militaires de renforcer leurs prérogatives contre le PKK.

Les forces de l'ordre réclament notamment une prolongation des gardes à vue et le droit de procéder à des perquisitions spontanées.

Ces mesures pourraient cependant déplaire à l'Union européenne, à laquelle souhaite adhérer la Turquie. Ankara a adopté ces dernières années une vaste panoplie de réformes en matière des droits de l'Homme.

Mais le chef de l'Etat Abdullah Gül a tenté mardi de rassurer les Européens: "Notre attachement à la démocratie ne sera jamais affaibli", a-t-il assuré.

Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis, le PKK mène depuis 1984 une lutte armée pour l'autonomie du Sud-Est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. Le conflit a fait environ 44.000 morts, selon les chiffres officiels.

 

Sources Le Temps

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans TURQUIE

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