Téhéran dit NON au Conseil de Sécurité

Publié le par Adriana Evangelizt

Résolution de l’ONU sur le dossier du nucléaire iranien

Téhéran dit "non" au Conseil de Sécurité

L’Iran a rejeté hier la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies lui demandant de suspendre son enrichissement d’uranium d’ici au 31 août, et a même annoncé une expansion de son programme nucléaire.

« Nos activités sont en accord avec le Traité de non-prolifération (TNP) et, en conséquence, l’Iran n’accepte pas la suspension de son enrichissement » d’uranium, a déclaré Ali Larijani, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale et principal négociateur du dossier nucléaire iranien, dans une conférence de presse. La déclaration de M. Larijani est la première réaction d’un haut responsable iranien à la résolution du Conseil, adoptée le 31 juillet, qui donne un mois à l’Iran pour suspendre notamment toutes ses activités d’enrichissement, faute de quoi il envisagera l’adoption de sanctions pour l’y contraindre. En même temps, M. Larijani a laissé la porte entrouverte à une suspension, en affirmant que Téhéran considérait toujours une offre des grandes puissances visant à ce qu’il suspende son enrichissement, et à laquelle il doit répondre le 22 août. Malgré cela, le responsable a expliqué que l’Iran « étendra son programme nucléaire selon ses besoins », et que les installations d’enrichissement, constituées de cascades de centrifugeuses, « seront étendues ». Téhéran a redémarré ses activités d’enrichissement en janvier dernier, et a annoncé en avril avoir produit de l’uranium enrichi.

L’Iran a déjà ignoré une résolution de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et une déclaration présidentielle du Conseil de sécurité des Nations unies, lui demandant de suspendre ses activités nucléaires sensibles et de reprendre une coopération élargie avec l’AIEA. Son rejet de la résolution du Conseil ne signifie pas pour autant, à ce stade, celui de l’offre des grandes puissances pour suspendre l’enrichissement, selon les propos de M. Larijani, repris par l’AFP. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne ont proposé le 6 juin à l’Iran de suspendre son enrichissement, en échange d’un ensemble de mesures de coopération dans les domaines commercial et du nucléaire. La direction iranienne avait indiqué qu’elle répondrait à cette offre le 22 août, et M. Larijani a confirmé cette date, en expliquant que « l’Iran est proche d’une conclusion » à ce sujet. Cependant, il a estimé que le « contenu de la résolution (du Conseil de sécurité, ndlr) est négatif et a gâché l’opportunité » représentée par l’offre. Cette résolution a « affecté notre attitude » à l’égard de l’offre, a-t-il insisté. Il est allé jusqu’à considérer que « la question n’est pas de savoir ce que sera la réponse de l’Iran », à l’offre des grandes puissances, mais de « préparer le terrain et l’atmosphère pour poursuivre le processus » des négociations. Revenant sur la résolution adoptée le 31 juillet, il a d’abord affirmé qu’elle n’avait « aucune valeur légale », avant de nier avoir dit une telle chose. « J’ai dit qu’elle n’avait pas de crédibilité légale, que c’était une résolution politique », a assuré le responsable. Il a aussi mis en garde contre l’adoption de résolutions futures, en expliquant qu’aucune d’entre elles « n’influencera le programme atomique iranien ». « Nous allons développer notre technologie nucléaire », a-t-il répété, en ajoutant que l’Iran « ne restreindra pas les inspections » que mènent les inspecteurs de l’AIEA, mais que les grandes puissances ne devraient pas « faire des choses qui amèneraient l’Iran dans cette voie ».

Sources : El Watan

Posté par Adriana Evangelizt

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