La réponse de l'AIEA à propos de l'Iran

Publié le par Adriana Evangelizt

La réponse de l'AIEA à propos de l'Iran

Deux documents rendus publics la semaine dernière ont fortement contrarié le parti de la guerre à Washington. Il s’agit de la réponse du gouvernement iranien à l’offre faite par le groupe des cinq plus un (cinq membres permanents du Conseil de sécurité, plus l’Allemagne), et de la lettre de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) à Peter Hoekstra, député américain, réfutant certaines affirmations du rapport sur le programme nucléaire iranien préparé par la Commission permanente sur le Renseignement.

Entre-temps, des pourparlers ont lieu entre Ali Larijani, principal négociateur iranien sur la question nucléaire, et le chef de la diplomatie européenne Javier Solana, représentant les cinq plus un. Les deux parties ont exprimé leur satisfaction et leur souhait que ce processus se poursuive. Dans sa réponse, livrée le 22 août et rendue publique le 12 septembre, le gouvernement iranien réclame un traitement équitable à titre de membre de l’AIEA et signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Il confirme son intention de se restreindre à l’usage civil du nucléaire et réaffirme son droit de procéder à toutes les étapes du cycle de l’énergie nucléaire, invitant les autres pays à intégrer un consortium pour l’énergie nucléaire. Il appelle à la reprise des négociations avec le groupe des cinq plus un sans précondition .

L’aspect le plus important du document à trait au rôle que pourrait jouer l’Iran pour stabiliser la situation dans la région de l’Asie du Sud-Ouest, à condition qu’un accord raisonnable soit conclu. Il y est dit : l’Iran « est prêt à une coopération à long terme en ce qui concerne la sécurité, l’économie, la politique et l’énergie pour atteindre une situation de "sécurité durable dans la région" et "une sécurité énergétique à long terme". » La « région » comprend l’Irak, l’Afghanistan, le Liban, la Palestine et Israël. Pour l’Iran, bâtir la confiance signifie garantir « une zone sans armes nucléaires au Moyen-Orient » et « l’engagement et la garantie des partenaires à prévenir et à protester contre tout acte hostile ou restrictif à l’égard de l’Iran, y compris tout embargo scientifique, technique, politique, économique ou commercial et tout type de menace ou d’agression militaire. »

Le second document est la réponse de l’AIEA au « rapport Fleitz » intitulé L’Iran : une menace stratégique. La lettre de l’AIEA, datée du 12 septembre, note que ce rapport comporte des « informations erronées, mensongères ou infondées ». Suit une liste des inexactitudes et leur réfutation : l’Iran aurait enrichi de l’uranium au niveau nécessaire pour réaliser une arme nucléaire, il aurait produit du polonium-210 secrètement et l’AIEA serait complice dans le camouflage des prétendues violations de l’Iran.

Sources : Solidarité et progrès

Posté par Adriana Evangelizt

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