Un scandale sexuel éclabousse les Républicains

Publié le par Adriana Evangelizt

Scandale sexuel

Bush « dégoûté »


La crise politique qui secoue ses rangs prend une ampleur inquiétante pour le Parti républicain, à un mois d'élections législatives qui pourraient voir le pouvoir changer de mains au Congrès.

Le scandale avait éclaté la semaine dernière quand le contenu d'échanges écrits entre un élu républicain et des jeunes hommes, chargés d'allusions à caractère sexuel, ont été rendus publics. Le représentant Mark Foley, au centre de la tourmente, avait aussitôt démissionné.

L'affaire a encore enflé depuis. La chaîne de télévision ABC a révélé de nouveaux détails puisés dans d'autres courriels du représentant Foley, lesquels laissent entendre qu'il pourrait avoir eu une relation intime avec un employé du Congrès, qui est mineur.

Le politicien a intégré un centre de désintoxication pour traiter un problème d'alcool. Il devrait y rester pendant au moins 30 jours. Pendant ce temps, la police fédérale enquête pour savoir si les actes reprochés ont enfreint la loi.

L'avocat de Mark Foley a fait savoir que son client souhaitait que les Américains sachent qu'il est homosexuel et qu'il a été victime d'abus sexuels de la part d'un prêtre, à l'adolescence. Il a ajouté qu'il ne présentait pas ces informations comme des « excuses » et qu'il « acceptait la responsabilité de ses gestes ».



Impact électoral appréhendé

Ces événements pourraient coûter cher au Parti républicain, qui cherche activement à limiter les dégâts. Les stratèges du parti s'inquiètent de ce que les électeurs appartenant à la droite religieuse, base électorale du parti de George Bush, lui retirent leur appui.

Le président s'est dit « choqué par le comportement inacceptable » de M. Foley. « J'ai été dégoûté par ces révélations et déçu que [M. Foley] viole la confiance des citoyens », a-t-il déclaré dans des mots durs.

Des voix, y compris dans les plus hauts cercles républicains, ont aussi demandé la démission du président de la Chambre des représentants, le républicain Dennis Hastert. Ce dernier est accusé d'avoir été informé du problème il y a plusieurs mois et d'avoir tenté de couvrir le scandale. Le principal intéressé n'entend pas quitter son poste et dément avoir été au courant de l'affaire.

Les élus républicains ont participé à une conférence téléphonique, lundi, pour discuter de la conduite à tenir dans les circonstances. « Il y a peu de temps pour reprendre le contrôle du bateau, a commenté un attaché politique du parti. Quelqu'un doit payer. »



Les démocrates pourraient récolter des sièges

L'opposition démocrate pourrait bénéficier des ratés de ses rivaux. Il leur faut prendre 15 sièges aux républicains pour leur ravir la majorité à la Chambre des représentants, et seulement 6 pour faire de même au Sénat.

Or, un sondage Reuters-Zogby, mené du 25 septembre au 2 octobre, soit en partie avant la crise, montre que le Parti démocrate est en avance dans au moins 9 des 15 luttes les plus serrées, qui pourraient voir un siège républicain passer aux démocrates.

Deux autres de ces courses sont aussi menées par les démocrates, mais par une marge inférieure à 5 points de pourcentage. L'enquête a été faite par téléphone auprès de 500 électeurs potentiels de chacun de ces 15 districts. La marge d'erreur est de 4,5 points de pourcentage.

Déjà, au pays des communications électorales agressives, les déboires du représentant Foley font l'objet d'une publicité. Au Minnesota, la candidate démocrate Patty Wetterling a diffusé un message télévisé où on accuse les républicains d'avoir « délibérément ignoré la sécurité des enfants pour protéger leur position de pouvoir ». Le fils de Mme Wetterling a été enlevé en 1989, à l'âge de 11 ans. Il n'a jamais été retrouvé.

Sources : Radio Canada

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans L'INCOMPETENCE DE BUSH

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