Olmert aux USA

Publié le par Adriana Evangelizt

L'Iran, l'Irak et le Proche Orient au menu

d'une visite d'Olmert aux USA

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a entamé dimanche une visite aux Etats-Unis centrée sur l'Iran, l'Irak et le Proche-Orient, quelques jours à peine après la cuisante défaite du président américain George W. Bush aux élections parlementaires.

Il s'agit de la seconde visite du chef du gouvernement israélien aux Etats-Unis depuis son entrée en fonctions en avril dernier, et de la première rencontre à la Maison Blanche entre MM. Bush et Olmert depuis la guerre du Liban cet été.

M. Olmert, dont l'avion a atterri tôt dimanche matin sur la base militaire d'Andrews près de Washington, devait rencontrer la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice en fin d'après-midi, avant d'être reçu par le président Bush lundi en fin de matinée.

Après des entretiens avec le vice-président Dick Cheney puis des élus du Congrès, il s'envolera lundi en fin d'après-midi pour Los Angeles (Californie, ouest) à l'invitation de la conférence annuelle des communautés juives américaines.

M. Olmert arrive à Washington alors que les élections parlementaires du 7 novembre ont notablement modifié la donne politique aux Etats-Unis, l'opposition démocrate ayant pris le contrôle des deux chambres du Congrès.

A bord de l'avion qui l'a conduit aux Etats-Unis, M. Olmert a dit aux journalistes qu'il ne s'attendait pas à ce que le résultat des élections affecte la politique américaine à l'égard d'Israël.

"Le soutien des Etats-Unis pour Israël dépasse la frontière des partis politiques et je ne vois aucune raison pour que cela change", a-t-il dit.

Les Etats-Unis ont apporté un soutien politique sans faille à leur allié israélien, malgré la réprobation que leur valait la poursuite des combats par Israël au Liban.

Ils ont maintenu leur appui après le bombardement israélien qui a fait 19 morts mercredi à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, et ont opposé leur veto, samedi au Conseil de sécurité de l'ONU, à un projet de résolution arabe condamnant les opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza, ainsi que les tirs de roquettes palestiniens sur Israël.

M. Bush a aussi dit à plusieurs reprises qu'il viendrait au secours d'Israël s'il était attaqué par l'Iran, dont le président Mahmoud Ahmadinejad a ouvertement appelé à "rayer de la carte" l'Etat hébreu.

Dans une interview à l'hebdomadaire Newsweek dimanche, Ehud Olmert a dit qu'Ahmadinejad était "un homme prêt à commettre des crimes contre l'humanité" et qu'il fallait lui faire comprendre ce qu'il risque si son pays ne suspend pas son programme d'enrichissement de l'uranium. "Il faut que l'Iran commence à avoir peur", a-t-il dit.

Si, avec la nouvelle majorité au Congrès, les Américains décidaient néanmoins de modifier leur politique au Proche-Orient, et de retirer leurs troupes d'Irak, ils devraient "prendre en considération les implications" pour l'ensemble de la région, a observé M. Olmert.

La défaite républicaine aux élections parlementaires américaines constitue un cinglant camouflet pour la politique de l'administration Bush en Irak. Les démocrates ont appelé à un changement de stratégie dans cette guerre, beaucoup réclamant un retrait des troupes américaines du pays.

Le président américain a donné ce week-end une indication de la possibilité d'une nouvelle politique en Irak en qualifiant son nouveau secrétaire à la Défense Robert Gates "d'agent du changement", après le limogeage de Donald Rumsfeld, artisan de la guerre en Irak.

M. Bush doit en outre rencontrer lundi les membres d'un groupe d'étude qui pourrait préconiser un retrait graduel des troupes américaines et une reprise du dialogue avec l'Iran et la Syrie pour les exhorter à contribuer à restaurer la stabilité chez leur voisin irakien.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans USA-ISRAËL

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