La triple injection mortelle à nouveau sur la sellette

Publié le par Adriana Evangelizt

On voit là toute l'humanité de Bush et de sa clique qui se font les parangons de la démocratie et veulent donner des leçons de morale au monde. Que la plupart des Etats américains pratiquent encore la peine de mort prouve déjà à quel point ils sont en retard dans leur conception de la vie. Et de la mort. Car personne n'a à s'approprier de la mort de quelqu'un. Mais leur mentalité va plus loin. On sait déjà comment ils traitent les détenus qui ne sont que des numéros destinés à faire du fric. Il n'y a qu'à lire Les prisons de la misère et le Goulag Américain pour voir de quoi il retourne. Mais traiter les prisonniers pire que des animaux ne suffit pas, il faut encore qu'ils les fassent souffrir avant de mourir. Car que l'on ne vienne pas nous raconter que les "ratages" à la triple injection sont des "accidents". Ils font exprès de faire durer la douleur. C'est ainsi que nous le voyons. Même les animaux sont traités avec plus de respect. Nous avons amené un de nos chats la semaine dernière pour le faire euthanasier car il traînait depuis de longs mois une maladie incurable et qu'à la fin il souffrait tellement que cela nous brisait le coeur. Nous avons tenu à assister à ses derniers moments pour être sûre que cela se passerait bien. Notre vétérinaire est un ami qui adore les bêtes, bien entendu. Il l'a d'abord fait une injection pour l'endormir puis une fois qu'il dormait, il lui a fait un garrot à une des pattes avant et là, il a injecté le produit qui arrête le coeur. C'est dire le soin que prennent les vetos pour abréger les souffrances de l'animal. Or, pour les condamnés à mort américain, qu'apprend-on ? On leur plante d'abord deux seringues, une dans chaque bras. Là, on fait exprès de mettre très peu de sédatif pour que l'homme reste éveillé et qu'il ressente la douleur causé par les deux produits mortels qui doivent bloquer les muscles puis le coeur. Mieux, ce ne sont pas des toubibs ni des infirmiers qui pratiquent les piqûres mortelles. C'est le personnel pénitentier. Ils avaient enfoncé les aiguilles si profonds que les poisons ne se sont pas répandus dans les veines mais dans la chair. Voyez un peu le travail. Ces individus sont innommables, voilà ce que nous en pensons.

Voilà la table où l'on opère... façon de parler ! Six sangles pour que vous ne puissiez pas vous échapper dans la souffrance abominable que vous ressentez. Pinochet, lui, est mort tranquille et pourtant c'est un des plus grands criminels que la terre ait porté. Les autres gouvernent le monde, on peut dormir tranquille... et eux aussi, pas de problème, les seringues ne seront pas pour eux. Elles sont réservés aux moutons humains...

 

Etats-Unis: la triple injection mortelle à nouveau sur la sellette




L'interminable agonie d'un condamné à mort a obligé la Floride (sud-est) à suspendre vendredi toutes ses exécutions, tandis qu'un juge de Californie estimait que donner la mort par triple injection violait la Constitution.

Mercredi soir, attaché sur la table d'exécution, Angel Nieves Diaz, 55 ans, avait une aiguille dans chaque bras quand il a pu protester une dernière fois de son innocence. Puis les autorités ont administré les produits mortels, chargés successivement de l'endormir, de le paralyser, puis d'arrêter son coeur.

Mais au lieu de s'éteindre paisiblement en quelques minutes, Angel Nieves Diaz a grimacé, frissonné, lutté pour respirer, les yeux grands ouverts, avant d'être pris de convulsions et de mourir au bout d'une longue demi-heure: les aiguilles étaient trop enfoncées et les poisons ont été injectés hors de ses veines.

Angel Nieves Diaz avait pourtant déposé des recours pour contester cette méthode d'exécution, tout comme nombre de ses codétenus. Spécifiquement autorisés en juin par la Cour suprême du pays, ces recours avaient été balayés par la justice de Floride.

Vendredi, le gouverneur de l'Etat, Jeb Bush, a annoncé une suspension des exécutions et la création d'une commission d'enquête chargée de rendre ses conclusions le 1er mars sur la procédure de l'injection mortelle et son application dans les prisons de l'Etat.

Le débat sur la souffrance potentielle des condamnés exécutés par triple injection est né l'année dernière, quand une étude a révélé que certains cadavres de condamnés ne présentaient que de très faibles doses de sédatif, laissant supposer qu'ils ont pu rester conscients pendant l'injection des deux autres produits, extrêmement douloureux.

Vendredi soir, un juge fédéral chargé d'un recours de Michael Morales, un condamné de Californie (ouest), a estimé que la procédure utilisée dans son Etat violait la disposition de la Constitution américaine interdisant tout traitement "cruel et inhabituel".

La procédure, et tout particulièrement l'utilisation des deux derniers poisons, présente "un risque disproportionné de voir le condamné éprouver une souffrance extrême", a dénoncé le juge Jeremy Fogel après des mois de consultations et cinq journées d'audience en septembre.

Précisant qu'il n'était pas appelé à se prononcer sur le bien-fondé de la peine de mort, ni même de l'injection, le juge a estimé que les exécutions pouvaient se poursuivre avec un autre protocole, par exemple en utilisant seulement une dose massive de sédatif.

"La pratique de l'injection (par l'administration pénitentiaire californienne) ne marche pas mais peut être corrigée", a expliqué le juge.

Dans plusieurs autres Etats, comme le Missouri (centre), le Kentucky (centre-est), le Dakota du Sud (nord), des recours similaires ont provoqué une suspension des exécutions, dans la mesure où la plupart des solutions proposées par les tribunaux se sont heurtées au refus des médecins d'intervenir dans la procédure.

En juillet, l'association des anesthésistes américains (American Society of Anesthesiologists - ASA) a expressément demandé à ses quelque 37.000 membres de ne pas répondre aux appels de la justice.

Mais les arguments des détracteurs de l'injection n'ont par exemple pas convaincu les tribunaux du Texas (sud), où 24 condamnés ont été exécutés cette année. Face à cette disparité dans les décisions de justice, il est possible que le débat parvienne un jour devant la Cour suprême.

Sources AFP

Californie: les injections mortelles jugées anticonstitutionnelles

Un juge californien a estimé vendredi que les exécutions par injection telles que celles pratiquées actuellement en Californie (ouest) n'étaient pas conformes à la Constitution américaine.

Saisi par un condamné qui contestait la méthode et son application, le juge Jeremy Fogel a estimé qu'elles présentaient "un risque disproportionné de voir le condamné éprouver une souffrance telle qu'elle violerait le 8e amendement" de la Constitution, qui interdit les traitements "cruels et inhabituels".

"La pratique de l'injection (par l'administration pénitentiaire californienne) ne marche pas mais peut être corrigée", a estimé le juge, qui avait suspendu en février toutes les exécutions de l'Etat le temps d'examiner le recours.

Lors d'une injection, le condamné reçoit trois produits dans les veines: le premier l'endort, le deuxième paralyse ses muscles, le dernier arrête son coeur. Mais si le sédatif n'agit pas correctement, les deux produits suivants sont extrêmement douloureux.

Saisi du cas de Michael Morales, 46 ans, condamné à mort pour viol et pour meurtre, le juge Fogel, chargé de l'affaire au tribunal fédéral de San Jose (Californie), avait exigé qu'un médecin soit présent au côté du condamné pour s'assurer qu'il était bien endormi avant l'injection des deux derniers poisons.

En l'absence de médecin volontaire, l'exécution de M. Morales, et toutes les autres prévues dans l'Etat, avaient été reportées jusqu'à ce que le juge Fogel ait examiné le fond de l'affaire.

Précisant qu'il n'était pas appelé à se prononcer sur le bien-fondé de la peine de mort ni même de l'injection, le juge a estimé que les exécutions pouvaient se poursuivre avec un autre protocole, par exemple en utilisant seulement une dose massive de sédatif.

Dans plusieurs autres Etats américains, des condamnés ont déposé des recours similaires. En Floride (sud-est), où ils avaient jusqu'à présent été balayés par la justice, le gouverneur Jeb Bush a annoncé vendredi une suspension des exécutions et la création d'une commission d'enquête sur l'injection.

Mercredi soir, le dernier condamné exécuté en Floride a mis 34 longues minutes pour mourir, visiblement dans la souffrance, parce que le personnel pénitentiaire avait trop enfoncé les aiguilles dans ses bras: les poisons ne se sont pas répandus dans ses veines mais dans les tissus, selon les premières conclusions de l'autopsie.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans PEINE DE MORT

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A
La peine de mort n'est pas seulement un crime, elle est stupide.<br /> Les trois Etats avec les plus de condamnés à mort sont la Californie, avec 624 personnes en attente de mort (de loin l’Etat américain le plus populeux), le Texas, dont George Bush fut gouverneur jusqu’à son élection, avec 454 exécutions en attente, et la Floride (gouvernée par le frère de George W., Jeb Bush) avec 381. L'Etat avec le moins de condamnés est le Wyoming (2). Le Texas à lui seul exécute environ les tiers de tous les condamnés à mort des USA.<br /> En 1968, il y avait 517 détenus dans le couloir de la mort, chiffre qui était descendu à 334 en 1972 (année de la suppression de la peine de mort). En 1982 il dépassait le cap des 1000 (avec 1050), et la montée est continue jusqu’en 2002 (3692) avec une légère baisse depuis, le nombre des condamnés à mort se montant à 3525 au 1.4.2003.<br /> Depuis 1972, plus de 110 condamnés ont été innocentés, ce qui souligne les dysfonctionnements graves du système judiciaire et policier (voir ci-dessous).<br /> De plus, la peine de mort coûte horriblement cher à l’Etat, donc aux citoyens. Au seul Texas, un condamné à mort « coûtait » dans les années 90 $ 2,3 millions, soit trois fois ce qu’il en coûterait pour enfermer une personne dans une cellule en solitaire avec la sécurité maximale pendant 40 ans ! Ce qui n’empêche pas cet Etat de continuer à investir massivement dans son système pénitentiaire, puisque les dépenses pour ce dernier ont augmenté de 401% entre 1980 et 2000, comparé à une progression de 37 % pour l’enseignement secondaire et supérieur. Des citoyens enfermés dans des prisons représentent-ils plus de sécurité que des citoyens éduqués ? -extrait du site de Roger Mc Gowen-
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A
Ce ne sont effectivement pas des médecins ou des infirmiers qui font les injections, et ce serait d'ailleurs intolérable. Le rôle des médecins et infirmiers est de guérir et soulager la misère humaine pas de se rendre complice de ce crime légalisé. Tu as tout à fait raison Adriana de souligner que la peine de mort par injection est rendue volontairement horrible comme le confirme l'excellent film "Dead man walking" avec Susan Sarandon et Sean Penn (deux opposants fermes à Bush, faut-il le rappeler).Et c'est vrai aussi que lorsqu'on euthanasie un chien ou un chat il ne souffre pas.  Personne n'a le droit par ordre divin de retirer la vie à qui que ce soit.  Le crime qu'est la peine de mort se double de barbarie et de sadisme. Comment s'en étonner? Qui d'autre que les âmes les plus noires de la société accepterait ce sinistre travail?
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