Enquête sur la video de Saddam

Publié le par Adriana Evangelizt

On va peut-être nous faire croire que personne n'a vu le type qui a filmé la pendaison de Saddam avec son portable. Il fallait forcément qu'il le sorte, qu'il le mette à une certaine hauteur pour capter la scène et que personne ne le gêne devant lui. Le filmeur devait donc être visible. Les individus qui assistaient à cet assassinat n'étaient certes pas triés sur le volet. Et qui était sous le masque des gardes puisque l'on apprend que c'est l'un d'entre eux qui a commencé à crier des insanités ? Qui s'est infiltré pour commettre pareille horreur ? Nous sommes persuadés que celui qui a commis ce forfait n'était pas un irakien. Mais quelqu'un d'un pays ennemi parlant parfaitement l'arabe. Certains sont tellement "mauvais" qu'ils sont capables de tout mais surtout d'être aux premières loges pour clamer leur haine et déshonorer davantage les musulmans.

L'âme de Saddam Hussein est en ce moment en train de faire son propre jugement. La justice des hommes n'est qu'une pantomine. Et ceux qui ont commandité ce crime se retrouveront aussi un jour face à leurs actes et devront en rendre compte bien plus sûrement que dans ce monde pourri où ils bénéficient d'une immonde impunité.

 

Enquête sur la vidéo de la pendaison de Saddam,

pleuré à Tikrit

Les autorités irakiennes ont ordonné l'ouverture d'une enquête pour découvrir l'identité de l'auteur d'une vidéo pirate de la pendaison de Saddam Hussein, dont les partisans continuaient mardi de pleurer la mort dans son fief de Tikrit.

"Une enquête a été ouverte pour déterminer qui a filmé, avec son téléphone portable, la vidéo de l'exécution" de l'ancien président irakien, a indiqué une source proche du Premier ministre Nouri al-Maliki.

Les autorités veulent connaître également le nom de celui ou de ceux qui sont responsables de la diffusion de ces images sur internet.

Condamné à mort le 5 novembre 2006 pour "crime contre l'humanité", l'ex-dictateur a été pendu samedi à l'aube par les autorités irakiennes dans une caserne des renseignements militaires de Khadamiyah, quartier nord et majoritairement chiite de Bagdad.

Quelques heures après l'exécution, la télévision publique Iraqia avait diffusé une séquence sans bande sonore d'une vingtaine de secondes -tournée par une équipe autorisée- montrant les derniers instants de Saddam, avant la pendaison elle-même.

Une vidéo pirate mais complète de l'exécution avait été diffusée le lendemain sur internet. De médiocre qualité, ces images révèlent que certains témoins scandaient le nom du chef radical chiite Moqtada Sadr peu avant la mort de Saddam.

Plusieurs d'entre eux ont également invectivé le supplicié à ses derniers instants, alors que des cris de vengeance ont retenti immédiatement après sa mort. L'enquête ordonnée par le gouvernement doit également déterminer l'identité des auteurs de ces cris.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de Moqtada Sadr, Nassar al-Roubaïe, a qualifié de "réaction personnelle" d'un des témoins l'invocation du nom de "Moqtada" lors de l'exécution.

"Nous avons tous été surpris. C'était un acte terrible", a expliqué à la BCC un conseiller du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, Sami al-Askari, qui assistait à la pendaison.

"Nous souhaitions tout faire en accord avec la loi. Et puis à la dernière minute, l'un des gardes a commencé à crier ces mauvaises choses", a déclaré M. Askari. "C'était l'un des gardes masqués. Tous les témoins dans l'assistance ont été choqués", a-t-il accusé.

Selon le procureur général Mounqeth al-Faroun, également présent à la pendaison, seuls deux témoins disposaient de téléphone portable parmi la vingtaine de personnes présentes. "Tous deux étaient des hauts responsables du gouvernement", a-t-il souligné sur la chaîne al-Jazira refusant cependant de les nommer.

De son côté, le président Jalal Talabani a affirmé mardi qu'il s'était "tenu à l'écart" de l'exécution, assurant qu'il "ne savait pas à l'avance" la date de la pendaison de l'ex-dictateur.

Très embarrassante pour le Premier ministre Maliki et la coalition chiite au pouvoir, ces images ont encore accru l'indignation au sein de la communauté sunnite irakienne et du monde arabe, alors que des milliers d'Irakiens continuaient mardi à venir rendre hommage à l'ancien président dans son bastion de Tikrit (180 km au nord de Bagdad) et dans son village natal d'Aouja, où repose sa dépouille.

Après trois jours de fermeture imposé par le gouvernement, les accès de Tikrit ont été à nouveau ouverts à la circulation automobile et les partisans de l'ancien raïs sont de nouveau venus en nombre mais dans le calme pour prier sur sa tombe dans une propriété familiale à Aouja, 4 kilomètres plus au sud.

Des délégations venues des principales régions sunnites du pays, Anbar, Diyala, Mossoul, ont continué d'arriver sur place.

Dans un communiqué sur internet, Ezzat Ibrahim, l'ex-numéro deux de Saddam Hussein, toujours en fuite, a appelé tous les groupes jihadistes à former un "front" commun de "résistance" pour "libérer" l'Irak, en rendant un vibrant hommage posthume au président déchu.

Enfin, les corps de 45 personnes assassinées ont été découverts mardi et quarante lundi dans les rues de Bagdad par les forces de sécurité.


Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

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