Hillary Clinton, de la révolution maoïste à la nouvelle gauche sioniste

Publié le par Adriana Evangelizt

Voilà qui est Hillary Clinton...

Hillary Clinton, de la révolution maoïste à la nouvelle gauche sioniste

par Jim REEVES

LES attaques les plus venimeuses contre la candidate Hillary Rodham Clinton se trouvent sur les sites et blogs des gauchistes américains qui se souviennent que lors des grandes manifestations de 1965, en soutien au chef des Black Panthers Bobby Seale et à ses camarades accusés d’avoir torturé et assassiné l’un des leurs, Alex Rackley, elle fut l’un des responsables étudiants qui firent fermer l’Université Yale. Qu’en 1970, elle était la collaboratrice de Robert Treuhaft, leur avocat, membre du Parti Communiste US. La fille Rodham a des références. Etudiante au Wellesley College du Massachussets, la plus réputée des institutions pour jeunes filles des Etats-Unis, elle consacra sa thèse de fin d’études aux théories sur la révolution sociale radicale de son professeur, Saul Alinsky.

Théoricien et artisan du soulèvement des masses américaines, cet universitaire juif fut à l’origine des mouvements ouvriers de l’entre-deux guerres puis des grands bouleversements raciaux des années 1960. Conseillant à ses disciples “d’utiliser leurs racines de classes moyennes pour infiltrer le pouvoir et le miner de l’intérieur”, il tenait la démocratie pour une technique commode, nourrie de conflits et de controverses. Ayant réuni dans un combat de classe les communautés européennes de la Côte Est, Alinsky rêva d’un front commun prolétarien avec les Noirs auquel s’associeraient les classes moyennes dont il craignait qu’elles ne fussent tentées par le nationalisme. Un demi-siècle plus tard, radicalisées en clivages raciaux, l’invasion latino les rapproche des plus pauvres autochtones Noirs et Blancs en une sorte d’alliance aspirée par l’extrême droite. Laquelle est leur dernier rempart contre le déferlement mondialiste propagé par les disciples de Saul Alinsky.

Violemment hostile à Hillary Clinton, Barbara Olson, magistrat et conservatrice, disparue le 11 septembre 2001 dans l’avion supposé écrasé sur le Pentagone, commençait chaque chapitre du pamphlet qu’elle avait consacré à l’ancienne First Lady, Hell to Pay, par une citation d’Alinsky. Elle la savait en effet imprégnée de son enseignement au point, “au-delà de ses tailleurs roses, de ne rechercher, dans un libéralisme malsain, voire extrémiste, que la conflagration révolutionnaire”.

Rédacteur en chef du journal conservateur The American Spectator, Robert Emmett Tyrell va plus loin encore. Dans son ouvrage Mme Hillary’s Journey from Methodism to Maoism, il perçoit l’influence d’Alinsky jusque dans ses postures actuelles: “Mme Hillary, dans ses rêves les plus fous, livrerait sa présidence au pillage gauchiste, la réduirait à un camp de rééducation à la cambodgienne, où serait relégué tout disciple d’Adam Smith. Voilà l’Ennemi, formant la Vaste Conspiration d’Extrême Droite, qu’il faut éradiquer pour que soit sauvée l’Amérique clintonienne”.

Mais pour Paul Watson, du site libertarien Prison Planet, et quelques autres, la dame ne se réduit déjà plus à cette simple vision: “Avec sa victoire qu’annoncent déjà les pythies, les Américains subiront la même hiérarchie oligarchique qui leur a imposé immigration clandestine rampante, dévaluation du dollar, déficit gigantesque, 9/11, haine planétaire des USA. Puisque l’électeur en a marre du Coca, on lui servira donc du Pepsi.”


DÉESSE DE LA GUERRE”

C’est justement ce qui hérisse l’extrême gauche US pour laquelle elle représente “la quintessence de la girouette politique”. Le 7 décembre, le Los Angeles Times dressait la liste de ses derniers virages. Posant, hilare, avec les poids lourds Républicains Bill Frist, Newt Gingrich, Rick Santorum et John Mc Cain… Vote en faveur de la “criminalisation” de la désacralisation du drapeau national. Soutien aux missiles de défense du président Bush. Tiédeur sur l’avortement. Rejet du “mariage” et de l’adoption homosexuels. Et surtout gesticulations néo-conservatrices sur la Palestine, l’Irak et l’Iran.

En novembre 2005, à Jérusalem, devant le mur de séparation, elle affirmait que celui-ci “était contre les terroristes, pas contre les Palestiniens”. Lesquels “devaient participer à la lutte contre le terrorisme”. En mai 2006, lors de la conférence annuelle de l’American Israël Political Action Committee (AIPAC), elle s’écriait: “Notre destin se mêle à celui d’Israël et du Moyen-Orient… des liens profonds et inaltérables soudent Etats-Unis et Israël.” L’ancienne activiste pro-OLP ralliait ouvertement Israël après s’être déjà très impliquée auprès de son mari dans sa politique sioniste. Parallèlement, elle s’investit dans les réseaux mondialistes. En octobre 2000, elle intervient devant le Council of Foreign Relations: “L’Amérique a besoin d’un internationalisme renouvelé, pas d’un nationalisme ringard.”. En décembre 2003, toujours devant le CFR, sa pugnacité sur l’effort de guerre en Irak lui vaut le sobriquet de “War Goddess” — Déesse de la guerre. En juin 2006 elle apparaît furtivement à Ottawa lors de la réunion du Bilderberg. En novembre, devant le CFR, rejetant le calendrier de retrait des troupes d’Irak, elle demande la partition du pays, le renforcement des troupes d’Afghanistan, l’extension de l’armée US. “Surtout, proclame-t-elle, le problème principal est la dissémination des armes de destruction massive et les Etats terroristes.” Elle menace l’Iran: “Aucune hypothèse n’est à écarter.”


CHANGER DE PRÉSIDENT MAIS PAS DE POLITIQUE

Expliquer cette surprenante conversion n’est pas aisé. Evoquera-t-on, en une longue descente vers l’enfer — “Hell to Pay” — une complicité de trente-deux ans avec l’homme politique le plus pervers de l’histoire américaine? Drogue, corruption, dépravations sexuelles. Pas moins de 34 cadavres dans leurs placards dont une quinzaine de gardes du corps de Bill. Irangate, lorsque Mena, dans l’Arkansas du gouverneur Clinton, était la plaque tournante de tous les trafics, Filegate, scandale Clipper, transactions clandestines entre Chinois et Clinton, Rapport Barrett — 400 pages qui dénoncent l’utilisation du fisc (Directrice de l’IRS, le service des Revenus: Margaret Milner Richardson, copine de classe d’Hillary) et du ministère de la Justice dont la titulaire, Janet Reno, est toute dévouée à Bill, pour étouffer ces affaires. La faillite de la Whitewater Development Corporation, impliquant la Rose Law Firm de Little Rock dont les associés étaient Webster Hubbell, Hillary Clinton, Jim Tucker et Vince Foster. Celle du projet immobilier Castle Grande dans lequel furent pris les époux Mc Dougal et Clinton. A l’exception de ces derniers, tous les autres, qui les rejoignirent à la Maison-Blanche, furent condamnés pour quelque raison. Vince Foster, le collaborateur le plus direct du président, fut retrouvé “suicidé” dans des conditions invraisemblables et Mc Dougal mourut en prison d’une attaque cardiaque suspecte à 49 ans.

Outre qu’une femme aussi compromise est le factotum idéal pour ceux qui mènent le monde, à l’instar des néo-cons bushiens, Hillary Clinton, venue du maoïsme et convertie à un sionisme de combat, ne pouvait que dériver vers les mêmes positions.

D’autant plus qu’elle vise pour cette élection présidentielle, la plus onéreuse de tous les temps, les 100 millions de $ de dons. Le 6 février, elle réunissait chez elle à Washington 70 personnalités de la finance, de l’industrie et des media qui s’engagèrent à lui apporter entre 250 000 et un millions de $ chacune. Parmi elles, l’Australo-Américain Rubert Murdoch, qui a lâché les Républicains, le magnat des media Haïm Saban, Alan Patricof. La revue Jewish Forward pourra titrer: “Hillary est la favorite dans la course aux donations juives”. Tandis que le Jewish Daily du 26 janvier 2007 précisait: “Hillary Clinton obtiendra de fortes sommes d’argent de donateurs juifs à cause de ses solides positions sur Israël et des liens très anciens datant de l’administration de son mari”.

De solides positions? Répondant au Project for a New American Century — de Ledeen, Wolfowitz, Feith, Perle —, qui aura défini la politique extérieure de Bush de ces huit dernières années, le Euston Manifesto est en train de rallier une partie de la gauche américaine favorable à la guerre. Beaucoup y voient le vivier dans lequel, élue, Hillary Clinton s’approvisionnerait comme son mari et George Bush le firent chez les néo-cons. Même si la guerre d’Irak divise les Démocrates, sensibles aux réticences de leur électorat.

John Edwards a publiquement regretté d’avoir voté pour l’invasion. Barack Obama se rengorge: en 2002, il n’était pas au Congrès. Reste Hillary. Elle a voté par deux fois le Patriot Act et refuse de revenir sur ses positions bellicistes. Gageons cependant qu’elle saura rappeler à ses concurrents, le moment venu, qu’eux aussi sont prêts à bombarder l’Iran et pour les mêmes raisons qui provoquèrent le chaos irakien. Ce qu’Israël veut...

Sources Marc Fievet

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans USA-ISRAËL

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