Blocage persistant une semaine après la capture

Publié le par Adriana Evangelizt

Blocage persistant une semaine

après le début de la crise Iran-GB



Un étudiant iranien manifeste devant le ministère des Affaires étrangères iranien à Téhéran, le 29 mars 2007

Une semaine après la capture de 15 marins britanniques par l'Iran, le blocage demeure entre Londres et Téhéran alors qu'à l'ONU, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration édulcorée appelant à "une prompte résolution" de la crise.

Les membres du Conseil "expriment leur profonde préoccupation à la suite de la capture par les Gardiens de la révolution iraniens de 15 marins britanniques et de la poursuite de leur détention", a déclaré à la presse l'ambassadeur d'Afrique du Sud, Dumisani Kumalo.

Les Quinze "appellent le gouvernement iranien à permettre un accès consulaire aux quinze marins". Ils "soutiennent les appels déjà faits, y compris par le secrétaire général de l'ONU (Ban Ki-moon), à une prompte résolution du problème, qui inclut la libération de ces personnels", conclut le texte.

La déclaration a largement été édulcorée à la demande de la Russie, opposée à une mention de la localisation du lieu de la capture, point de contentieux entre Londres et Téhéran, et à un appel à la libération "immédiate" des marins.



Capture vidéo d'une image des marins britanniques arrêtés par l'Iran, avec au centre Faye Turney, et diffusée le 28 mars 2007 par la télévision iranienne Al-Alam

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, la Grande-Bretagne s'est déclaré satisfaite du texte adopté par la Conseil de sécurité. Une porte-parole du Foreign Office a souligné qu'il représentait ce à quoi "avait travailler" le Royaume Uni, se félicitant de l'unanimité obtenu au sein du Conseil et faisant valoir qu'il fallait maintenant "aller de l'avant". "Notre position est claire, nous voulons leur libération immédiate (des 15 prisonniers)", a toutefois rappelé la porte-parole.

L'Iran affirme que les marins capturés le 23 mars dans le Golfe se trouvaient dans ses eaux territoriales, Londres assurant qu'ils se trouvaient dans les eaux irakiennes.

Téhéran a exigé jeudi soir que la Grande-Bretagne reconnaisse une violation de ses eaux territoriales par les quinze militaires. Les dirigeants britanniques "doivent accepter que cette violation s'est produite, cela aidera à régler l'affaire", a déclaré le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki à la télévision d'Etat. 



15 marins britanniques capturés par l'Iran

Pour la première fois, un militaire iranien, le général Setareh a présenté jeudi à la télévision des cartes maritimes et un appareil GPS pour prouver selon lui que les marins étaient bien entrés dans les eaux iraniennes.

L'agence iranienne Irna a publié le même jour ce qu'elle a présenté comme une deuxième lettre de l'otage Faye Turney, dans laquelle la jeune femme affirme qu'il est temps que les troupes britanniques quittent l'Irak.

"Le temps n'est-il pas arrivé pour que nos forces quittent l'Irak et permettent aux Irakiens de décider de leur sort", demande Mme Turney dans la missive qui lui est attribuée.

La crise entre l'Iran et la Grande-Bretagne était encore montée d'un cran jeudi avec la rupture des relations bilatérales par Londres, puis le changement d'avis de Téhéran revenu sur sa promesse de libérer Faye Turney, 26 ans, mettant en cause l'attitude "incorrecte" de Londres, qui a appelé à faire pression sur l'Iran.



Capture vidéo datant du 29 mars 2007 et montrant le lieu où les 15 marins britanniques ont été capturés"

L'attitude de Londres constitue une fuite en avant", a accusé Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien.

"Au lieu d'envoyer une équipe technique pour examiner le problème, ils ont fait du tapage médiatique, annoncé le gel des relations, parlé du Conseil de sécurité", a affirmé M. Larijani.

La veille, le ministère des Affaires étrangères avait annoncé que Faye Turney serait relâchée "d'ici un ou deux jours", après la diffusion par une télévision iranienne des premières images des marins depuis leur capture.

Dans ces images, Faye Turney, coiffée d'un voile, admettait, dans une déclaration en anglais et dans une première lettre à sa famille qui lui était attribuée par la TV, que les marins avaient pénétré dans les eaux iraniennes.

Le Premier ministre britannique Tony Blair a répliqué en s'engageant à "accentuer la pression" sur l'Iran, affirmant disposer "de toute une série de mesures", et a dénoncé comme une "honte" la diffusion d'images de la jeune femme.

Un début d'ouverture pourrait venir de la Turquie avec une demande d'Ankara en faveur de la libération de la jeune femme, que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est dit prêt à examiner avec un "regard positif", selon la télévision d'Etat iranienne.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans IRAN

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