AUX USA, 3, 5 MILLIONS DE SANS ABRI

Publié le par Adriana Evangelizt

Lorsque les pro-Bush qui désinforment sur notre territoire racontent qu'il n'y a pas de pauvres aux USA... cela nous fait doucement sourire... jusqu'où n'iraient-ils pas pour vendre au Peuple Français leurs idées libérales et brader notre pays à l'Oncle Sam ? Nous avons donc décidé de rétablir la vraie Vérité qui n'est pas l'apanage de ces désinformateurs que nous ne portons pas dans notre coeur. Nous ne sommes pas des hypocrites, nous et nous disons ce que nous pensons ! Régulièrement donc nous reprendrons certains articles qui désinforment, ils viennent pour la plupart d'une frange d'extrême-droite qui se défend d'en être d'ailleurs mais leurs propos ne trompent que les naïfs. Et nous sommes désolés de ne pas en être...

Etats-Unis : 3,5 millions de personnes sans abri

dont plus d'un million d'enfants

 

Au royaume du néo-libéralisme et du bonheur par le libre marché, 1 365 million d'enfants n'ont plus de toit

 

En 2004, 1 365 000 enfants aux Etats-Unis ont vécu sans logement avec leur famille, soit 1 petit nord-américain sur 50. La ligue américaine pour le Bien-être de l'enfant estime que plus de 30% des enfants placés ne le sont pas pour abus ou négligence, mais pour manque ou inadéquation de logement et de revenu.

 Au total 3,5 millions de personnes sont sans abri aux Etats Unis d'après l'Urban Institute, en majorité des femmes et des enfants. 90% des utilisateurs des hébergements d'urgence au Massachussets (l'un des états les plus riches des Etats Unis) sont des femmes et des enfants. La moyenne d'âge de cette population est de 30 ans et ils restent sans domicile fixe durant 6 mois ou plus dans l'année.

Le problème des sans domicile est occulté depuis plus de 20 ans aux Etats-Unis. Aujourd'hui il atteint des proportions alarmantes dues essentiellement aux hausses des loyers et du coût de l'habitat, et surtout du désinvestissement des états et du gouvernement fédéral dans les logements sociaux et les services publics notamment la santé, l'éducation et la protection de l'enfance, mais aussi dues à l'augmentation de la violence domestique. Les femmes représentaient, en 1999 aux Etats-Unis, 85% des victimes de violence domestique, selon la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence faite aux femmes. « De nombreuses femmes (aux USA) victimes de sévices, outre les séquelles physiques et psychologiques dont elles souffrent, se retrouvent sans logis, sans argent , dans une situation d'exclusion. » (Mettre fin à la violence contre les femmes, Amnesty International, 2004) .

Les demandes d'hébergements d'urgence ont progressé de 20% de 2001 à 2002, les sans abris ne sont plus des personnes seules mais majoritairement (42% en 2004 comparé au 34% en 2000) des familles entières avec enfant(s). Ces familles ne sont pas sans travail, elles travaillent souvent très dur pour survivre, multipliant les boulots précaires et mal payés. Le résultat est que ces familles de travailleurs pauvres peuvent du jour au lendemain se retrouver à la rue après un divorce, un problème de santé, de chômage, une hausse du loyer ou un accident ménager comme un feu ou une inondation.


Le manque de logements accessibles aux travailleurs pauvres est la cause principale de l'augmentation des sans domicile fixe, alors que les Etats-Unis sont dans une période sans précédent d'expansion économique, d'après US Conference of Mayors, 2003 (Conférence des Maires 2003) . Nous pouvons y ajouter comme raisons, la hausse de la précarité et de la flexibilité du travail ajoutée à des salaires moyens horaires 3 fois trop bas pour s'offrir un logement décent. A savoir que le salaire moyen horaire est de 5,15 dollars US alors que le salaire moyen minimum horaire nécessaire pour avoir un logement devrait être de 15,21 dollars US, d'après National Low Income Housing Coalition 2003. Avec des différences d'un état à l'autre de l'ordre de 150%.


L'état le moins cher est Porto Rico où il faudrait un salaire horaire de 8,59 dollars US pour un appartement avec 2 chambres pour une famille, et l'état le plus cher : le Massachussets, où il faudrait un salaire horaire de 22,40 dollars US ! Par exemple, à Boston, une mère de famille, travailleuse pauvre, avec un ou plusieurs enfants, devrait travailler 97 heures par semaine uniquement pour pouvoir payer un logement décent.

 

Nulle part aux Etats Unis, une famille touchant le salaire minimum, ne peut se loger.

Les recherches montrent que les familles de sans abri, sont des familles de travailleurs et surtout de travailleuses pauvres du tertiaire, ou , et monoparentales, exerçant en tant que serveuses de bar ou de restaurant, employé-e-s de station service ou de maison, aides à domicile, gardiennes d'enfants.

Les familles sans abri sont solvables, mais le gouvernement fédéral n'investit que dans les hébergements d'urgence et non dans les logements sociaux. Or le coût des hébergements d'urgence sont supérieurs au coût des logements sociaux de longue durée d'après l'association « one family ». Le coût humain est aussi très élevé : violences, abus, délinquance, criminalité, désocialisation, échec scolaire font le quotidien des enfants sans domicile et de leurs parents.


Les politiques de prévention et de soutien économique, de services publics adaptés et accessibles aux plus pauvres sont inexistantes et laissent toute liberté aux bailleurs et employeurs de fixer leurs tarifs. Le droit au logement est un droit fondamental inscrit dans le droit à un niveau de vie suffisant, détaillé dans le Pacte International relatif aux Droits Economiques Sociaux et Culturels des Nations Unies, entré en vigueur en Janvier 1976, signé mais non ratifié par les Etats-Unis. Le gouvernement du pays de la liberté individuelle n'accorde en fait de droits qu'aux riches et considère que n'est pauvre que qui le veut ! ! ! ! Il ne le dit pas ainsi mais les conséquences des politiques mises en place sont très explicites. La France qui a ratifié le Pacte International des droits économiques sociaux et culturels, n'applique et ne respecte pas pour autant ce droit, voir les rapports du DAL, Emmaüs, ATD, ... Nous sommes dans le même schéma de précarisation des travailleurs pauvres.

Des collectifs d'associations aux Etats Unis se battent pour inverser la tendance et rendre leur dignité aux sans abri comme la National Coalition for the Homeless, One Family, National Low Income Housing Coalition, mais face au désengagement de l'Etat et à l'indifférence de la majorité de la population nord américaine sous le joug de la pensée unique, celle qui déclare que le libre marché règlera tous les problèmes sociaux et économiques, elles ont peu de pouvoir.

J'ai pu rencontrer en Septembre ces hommes et ces femmes qui luttent aux Etats Unis pour un monde plus juste où chacun respecterait la dignité de l'autre. Ils survivent aujourd'hui dans l'Amérique de Mr Bush et comptent sur notre soutien et notre solidarité pour ne pas disparaître. Comme nous ils savent que le seul combat local ou national n'est viable que s'il est relié au global. Ceci pour que les droits humains soient appliqués et respectés et soient prédominants par rapport aux droits commerciaux, afin de réguler les institutions et les entreprises supranationales.

A Noël, cette année plus d'un million d'enfants du pays le plus riche de notre planète et le plus religieux des pays industrialisés, je dis bien plus d'un million d'enfants du pays précurseur du néolibéralisme, n'auront ni la sécurité, ni la chaleur d'un foyer familial où se réfugier et rêver.
Voulons-nous de ce modèle de société qui sacrifie ses enfants au libre marché ?
Voulons-nous que ce modèle soit appliqué à toutes les nations ?
Voulons-nous transmettre ce modèle de société et de civilisation à nos enfants ?

Par Claudine Blasco, commission Femmes, Genre et mondialisation d'Attac France.

 


Sources : http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=5437

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans LA MISERE AUX USA

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M
<br /> <br /> Merci d'avoir éclairé le monde avec ces informations ! Voilà le comportement de ceux qui cherchent toujours à diviser les nations de la terre pour répendre sur eux l'esprit du banditisme et de<br /> l'impérialisme ! Qu'ils cèssent de dire aux enfants du monde de tenter la chance d'obtenir un visa pour vivre dans cet enfer ! Leur enfer où les gros poissons continuent à manger leurs petits<br /> ! <br /> <br /> <br /> Courage pour la lutte anti-impérialisme que vous avez entamée ! Courage !<br /> <br /> <br /> <br />
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