Lavrov : L'assistance aux Palestiniens doit reposer sur une base non discriminatoire

Publié le par Adriana Evangelizt

Comme nous le disions hier, à propos des Palestiniens, les Russes savent à quoi s'en tenir. La mascarade qui dure depuis des décennies n'a pas échappé à Vladimir Poutine. On notera d'ailleurs que ni lui ni son état-major n'ont jamais attaqué ou prononcé le mot "sionisme". Et pourtant, ils en connaissent le néfaste tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens d'ailleurs.

Comme nous l'avons commenté ici, si rien n'est dit, Poutine agit tout de même en conséquence car il sait bien qui sont les "agresseurs". Alors il ne dit rien mais il fournit des armes défensives notamment à la Syrie ou à d'autres pays. Il y a d'autre part, au moins cinq oligarques qui se planquent en Israël et que l'on refuse d'extrader. S'ils sont très riches, c'est grâce à l'argent qu'ils ont pillé en Russie. Il ne faut pas croire que ce petit détail est sorti de l'esprit russe.

D'autre part, on assiste petit à petit à une russification d'Israël. Ils représentent 20 % de la population israélienne, ne parlent pas hébreu mais  russe et il y en a un grand nombre qui ne sont même pas juifs, de 40 à 70 %. Gros subterfuge. Ils représentent donc une communauté très influente et refuse d'ailleurs de s'intégrer réellement dans le système sioniste vivant entre eux, avec leurs propres quartiers, leurs coutûmes et leurs fêtes. En extrapolant un peu, n'est-il pas permis de penser que s'ils sont 20 % aujourd'hui, ils pourraient être 40 % dans dix ans et ainsi de suite ? Le tort du sionisme c'est qu'à pousser à l'immigration, il met lui-même le loup dans la bergerie et la fameuse patrie des juifs pourraient bien ne plus l'être dans un avenir proche. Si nous pensons à cette éventualité, d'autres ont dû y penser aussi. Car le fait est que Poutine n'a jamais attaqué le comportement du Sionisme en Palestine. Néanmoins, dans sa dernière sortie lundi, Sergueï Lavrov -tout comme Abbas- n'a pas non plus mâché ses mots, en insistant bien sur le traitement de Gaza par rapport à la Cisjordanie... c'est d'ailleurs le seul à avoir abordé le grave problème de Gaza. "La situation dans la bande de Gaza, dont l'isolement affecte les simples Palestiniens, requiert une attention particulière" a-t-il dit...  "Le pire peut arriver - la transformation de la bande (de Gaza) en "prison à régime sévère" pour un demi-million d'électeurs palestiniens - comme punition pour leur choix démocratique" non sans faire remarquer que la Russie "avait toujours considéré comme une grande erreur l'arrêt de l'aide aux Palestiniens." ajoutant "dans les conditions où le peuple palestinien traversait une crise économique et sociale extrêmement grave..."  

Il ne faut pas croire que ces propos ont été prononcés en l'air. D'habitude les Russes prennent davantage de gant. Simplement, il y a 20 millions de musulmans en Russie. Lire la Russie musulmane. Et que Poutine, à l'inverse de Bush, ne prône pas le choc des civilisations mais, au contraire, l'entente entre les Peuples. Il est donc fort possible qu'il s'investisse davantage dans la construction de la Palestine car absolument personne dans l'immédiat n'est capable de le faire. Or, il sait que ce problème est un noeud gordien. Et que celui qui parviendrait à concrétiser quelque chose dans ce sens, en retirerait une stature internationale avec tout ce que cela lui apporterait de reconnaissance des pays musulmans dans le monde mais aussi dans sa propre population musulmane.  Et peut-être qu'alors le problème Tchétchène serait résolu. Ceci dit, en ce qui concerne la Tchétchénie, il faut encore voir la patte américaine... "Dans la stratégie américaine, visant à écarter des frontières de la Russie les nouvelles voies d’exportation pétrolière, la Tchétchénie a été une espèce de point d’ancrage." Lire ICI au chapitre A propos de la Tchétchénie. Il y a aussi un problème territorial, s'il abandonnait la Tchétchénie, il lui faudrait abandonner tout le Caucase. Rien n'est simple.

 

 

 

 

 

L'assistance aux Palestiniens doit reposer

sur une base non discriminatoire

 (Lavrov)

 

PARIS, 17 décembre - RIA Novosti. Le soutien accordé par la communauté internationale à l'Autorité palestinienne doit reposer sur une base solide et non discriminatoire, a déclaré lundi à Paris le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

"Notre principale tâche consiste aujourd'hui à organiser notre aide aux Palestiniens sur une base solide, permanente et non discriminatoire et à créer pour cela des mécanismes transparents", a dit le chef de la diplomatie russe, s'adressant aux participants de la conférence des pays donateurs qui se déroule dans la capitale française.

Et d'ajouter que le Comité de coordination provisoire siégeant à New York et le Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient pourraient superviser l'octroi de cette aide.

( Le Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient regroupe les Etats-Unis, la Fédération de Russie, l'Union européenne et l'Organisation des Nations Unies - ndlr.)

"La situation dans la bande de Gaza, dont l'isolement affecte les simples Palestiniens, requiert une attention particulière", a fait remarquer M. Lavrov.

"Le pire peut arriver - la transformation de la bande (de Gaza) en "prison à régime sévère" pour un demi-million d'électeurs palestiniens - comme punition pour leur choix démocratique", a averti le ministre russe des Affaires étrangères, ayant sans doute en vue les résultats des élections lors desquelles les habitants de Gaza ont soutenu le mouvement Hamas que l'Occident qualifie toujours d'extrémiste.

Ayant rappelé que la Russie "avait toujours considéré comme une grande erreur l'arrêt de l'aide aux Palestiniens", Sergueï Lavrov a souligné que "dans les conditions où le peuple palestinien traversait une crise économique et sociale extrêmement grave, l'accroissement de l'aide des donateurs était absolument indispensable".

"Des changements en mieux dans la vie quotidienne dans les territoires sous contrôle de l'Autorité palestinienne contribueraient notablement au règlement politique avec Israël. L'assistance à tous les Palestiniens, un investissement dans l'avenir du Proche-Orient dans son ensemble", a avancé le chef de la diplomatie russe.

Sources
Ria Novosti

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans GRAND MOYEN ORIENT

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