La campagne contre Poutine prend une ampleur considérable

Publié le par Adriana Evangelizt

Voilà un article qui rejoint tout à fait ce que nous pensons et ce que nous avons remarqué à l'égard de Vladimir Poutine. A savoir qu'on le démonise. Les médias français, prostitués à l'establishment, ont belle mine de dire que la presse en Russie est monopolisée par le pouvoir. Pour sûr, ils donnent un bon exemple de ce qu'ils reprochent aux autres. On connaît suffisamment les relations amicales des gros patrons de la presse avec Sarkozy pour savoir à quoi s'en tenir. La Russie n'est certes pas pire. Loin s'en faut. Quant au fameux trucage des élections prêté à Poutine, on n'a pas beaucoup entendu de médias français mettre en exergue les élections truquées américaines qui ont mis Bush au Pouvoir alors que sans ces falsifications, c'est Gore qui aurait été élu. Et que dire des machines à voter françaises installées in extrêmis dans certains fiefs sarkozystes ? Doit-on y voir un pur hasard ?

La vérité est que la situation actuelle présente d'étranges similitudes avec l'époque 1938-1939 où l'on a préféré laissé faire Hitler -comme on laisse faire Bush et sa clique malfaisante- et diaboliser Staline plutôt que de s'allier avec la Russie. On voit où ça nous a mené et le nombre de Russes qui y ont laissé leur vie. 20 millions. Tout comme on a un peu tendance à oublier que ce sont les Russes qui ont vaincu les nazis et non les Américains. Les occidentaux disposaient de 50 divisions contre 200 russes et 50 000 chars. Et jamais le débarquement de Normandie n'aurait pu réussir si les Russes n'avaient pas déjà saigné à blanc l'armée allemande sur le front de l'Est qui fut la plus abominable boucherie et la plus dure des guerres que le monde ait connu.

Alors, oui, sans honte, nous sommes pour le camp Poutine qui, lui, a l'avantage de vouloir la paix tandis que la clique sionisto-néo-cons de Bush veut la guerre mondiale. Et s'il faut migrer en Russie, nous migrerons. Sans problème.

La campagne contre Poutine prend une ampleur considérable

Après les élections parlementaires en Russie


par Karl Müller, Allemagne


Quand on se rend compte dans quelle mesure les élections sont vraiment libres et démocratiques dans une Allemagne à la solde des Etats-Unis, quand on se rend compte à quel point les partis dominants allemands règnent à l’unisson quand il s’agit de questions de première importance en politique intérieure, mais surtout extérieure et de la «raison d’Etat» allemande côte à côte des gouvernements bellicistes – une raison d’Etat qui n’a pourtant plus rien à voir avec la Loi fondamentale –, alors on est quelque peu surpris de lire les commentaires agressifs et effectivement monotones et arrogants à propos des élections parlementaires russes. Les médias et les politiciens allemands s’en sont donnés à cœur joie dans le dénigrement du président russe Vladimir Poutine tout particulièrement.


On tente de faire croire à la population allemande que la Russie reprend le chemin d’un système dictatorial et imprévisible, comme du temps de l’Union soviétique, et qu’il faut se détacher petit à petit des relations établies avec ce pays au cours des dernières années.

On remarque que le gouvernement allemand joue un double jeu. Il prétend main­tenir d’étroites relations avec la Russie («partenariat stratégique»), mais en même temps émet à son encontre des critiques virulentes et pleines d’arrogance. C’est du moins l’impression qu’on retire de la récente conférence de presse gouvernementale du 3 décembre.

La campagne contre la Russie et son Président prend une importance particulière pour l’Allemagne. Le XXe siècle fut le théâtre de deux guerres dévastatrices entre l’Allemagne et la Russie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le peuple allemand fut à tel point dressé contre les Russes qu’on put déclencher une guerre d’anéantissement qui coûta la vie à des millions d’humains et laissa derrière elle une terre brûlée. Faut-il une nouvelle fois engager l’Allemagne contre la Russie?

En prenant connaissance des nombreux commentaires parus dans les journaux et diffusés par la radio et la télévision, on ne peut trouver de preuves que les élections russes aient été manipulées, du moins pas plus que ce que l’on observe dans les élections alle­mandes. A noter que la situation en Alle­magne, deux partis détenant le pouvoir ­absolu dans toutes les questions d’importance ­nationale, est plus proche d’une duperie du fait qu’il y a plusieurs partis laissant en­tendre que les choix sont multiples. Alors qu’en Russie, la situation est claire, présentant des alter­natives bien distinctes, même si pour l’instant il y a un parti dominant. C’est celui du Président qui a obtenu 65 % des voix, du fait de la confiance accordée par la population.


On doit remettre en question bon ­nombre de reproches à l’égard de la Russie, que d’aucuns cherchent à ancrer dans les esprits, notamment en les répétant sans cesse. Par exemple, l’affirmation que les médias ­russes sont monopolisés par le pouvoir pour être les porte-paroles du Président. Des experts du pays, tel l’historien et spécialiste en politique Viatcheslav Dachitchev de l’Académie des sciences de Russie, affirment que la majorité des journaux russes sont toujours orientés vers les Etats-Unis. Pour autant qu’on se donne la peine de consulter les articles paraissant en allemand de l’agence de presse RIA Novosti, proche du gouvernement, on constatera qu’ils sont plus équilibrés que ce que l’on trouve en Allemagne. Y compris en ce qui concerne les élections passées. Ils communiquent les critiques, mais on y trouve également d’autres voix. En général le ton est nettement plus objectif et l’on apprend davantage que ce que l’on peut lire dans les médias allemands.


Le journaliste Peter Scholl-Latour se réfère dans son dernier livre «Zwischen den Fronten. Erlebte Geschichte» (Entre deux feux – histoire vivante) ISBN 978-3-549-07332-2, à une rencontre avec le président Poutine. Il n’est certes pas un partisan du Président, mais il prend la position de la Russie et de son Président au sérieux et en donne une image particulière et différenciée. Il prend notamment en compte la façon de penser de Poutine par rapport aux USA et à leurs alliés. «En fait, il n’a pas vraiment d’animosité envers l’Occident, mais il est très méfiant à son endroit, aussi envers les Allemands, depuis quelque temps.» Malheureusement pas sans raison.


Entre-temps, les prises de position sur les élections parlementaires de Russie ont cédé la place à d’autres gros titres. Ainsi, rien n’est mené jusqu’au bout, les lecteurs étant projetés d’un thème à l’autre, ce qui doit les empêcher de réfléchir.

Sources Horizons et Débats

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Poutine Bush

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