Les capitales arabes craignent un fléchissement des pressions américaines sur Téhéran
Pour sûr que les Arabes peuvent être fiers de ces chefs saoudiens vendus à l'Amérique. Mais quelle honte que ces satrapes qui non seulement renient le droit des femmes mais de surcroît trahissent les Musulmans du monde entier. Vous avez du bol que l'on ne soit pas Dieu, vous verriez un peu le châtiment qui vous serait réservé, les enrobés ! On ne va pas répéter la sentence, on l'a déjà dit là.
Les capitales arabes craignent un fléchissement
des pressions américaines sur Téhéran
Le rapport des services de renseignements américains selon lequel l’Iran a stoppé en 2003 son programme nucléaire militaire prend au dépourvu les alliés arabes de Washington qui craignent un fléchissement des pressions internationales sur Téhéran. Par ailleurs, la Maison-Blanche se démène à nouveau pour défendre le président George W. Bush soupçonné d’avoir exagéré la menace iranienne.
Réunis cette semaine au Qatar, les dirigeants des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont évité toute réaction publique à la divulgation du rapport américain. Mais à huis clos, durant leur sommet, ils n’ont pas caché leur crainte de voir la politique étrangère américaine s’infléchir, a estimé Neil Partrick, de l’International Crisis Group, selon lequel la rhétorique de George Bush, qui maintient une ligne dure envers Téhéran, finira tout de même par les rassurer. « Les pays du CCG attendent une attitude de fermeté de la part des Américains et sont quelque peu déroutés par le fait que les Américains leur aient demandé de réduire leurs relations économiques (avec Téhéran) et de rester fermes, de peur que l’Iran ne maîtrise le nucléaire », a-t-il dit. « Rien de cela ne modifie les rapports stratégiques fondamentaux noués par le CCG avec les États-Unis, pas plus que la perception d’une menace potentielle venant de l’Iran, y compris en Irak », a-t-il ajouté.
Le rapport des services américains du National Intelligence Estimate (NIE), publié lundi, indiquait que l’Iran avait interrompu son programme d’armement nucléaire en 2003, mais que Téhéran continuait à mettre au point des moyens techniques pouvant servir à fabriquer des armes nucléaires.
Les dirigeants arabes du Golfe se reposent traditionnellement sur la présence militaire américaine dans la région pour ce qui est de leur sécurité, et ils ne voient pas sans inquiétude le prestige des États-Unis s’étioler depuis le début de l’invasion de l’Irak, en mars 2003, pendant que la puissance de l’Iran, elle, ne cesse de grandir.
Les dirigeants arabes doivent faire attention à ne pas s’aliéner leur opinion publique, en raison du soutien d’une bonne partie de la population dans l’ensemble du monde arabe en faveur de l’Iran, du fait de son appui aux organisations islamistes du Hezbollah au Liban et du Hamas dans les territoires palestiniens.
Pour Rochdi Younsi, analyste chez Eurasia Group, les conclusions des services américains de renseignements ne vont qu’aviver un peu plus le sentiment antiaméricain dans la population arabe.
Le Qatar a surpris ses voisins en lançant une invitation au président iranien cette semaine au sommet du CCG, organisme fondé en 1981 pour contrer toute expansion de la révolution islamique au-delà des frontières de l’Iran. « J’ai tenté de comprendre les raisons à l’origine de l’invitation lancée par divers responsables du Golfe à Ahmadinejad, sans parvenir à des conclusions convaincantes », écrivait cette semaine, dans le quotidien saoudien Ashark al- Aoussat l’éditorialiste saoudien Tarik al-Homayed. Selon Younsi, certains petits États du Golfe ont commencé à répondre par des signaux positifs à l’influence grandissante de l’Iran dans la région. « Alors que l’Arabie saoudite aimerait maintenir un bloc uni contre l’Iran, certains petits pays du CCG défendent la nécessité d’apaiser le régime de Téhéran par une multitude de partenariats économiques et un partage de l’influence politique », a-t-il expliqué.
Parallèlement, la Maison-Blanche tâche depuis lundi de se dépêtrer des retombées non seulement diplomatiques, mais aussi politiques du rapport du renseignement remettant en question le discours sur l’Iran d’un président au crédit déjà passablement entamé.
Selon la porte-parole de la Maison-Blanche Dana Perino, le numéro un du renseignement, Mike McConnell, a révélé deux choses à M. Bush : premièrement, que le renseignement avait établi que l’Iran avait bel et bien eu un programme nucléaire secret ; deuxièmement, qu’il « se pourrait qu’il ait été suspendu ». Et il lui a dit que le renseignement avait besoin de davantage de temps pour consolider ses informations. Pour l’Administration Bush, cela ne change rien : l’Iran reste un « danger ».
Sources Lorient le jour
Posté par Adriana Evangelizt