Bush le Guerrier de Dieu...

Publié le par Adriana Evangelizt

En lisant l'article ci-dessous, on comprend mieux le délire de paranoïa dont Bush est victime mais aussi d'un bourrage de crâne intensif par tous les sionistes évangéliques qui comme par hasard associe à la "guerre au terrorisme" les mots "juifs" et "antisémites". Il y a longtemps que l'on ne rêve plus sur l'état de Président de Bush. Il ne fait que répéter ce que des âmes noires et damnées lui soufflent et qui se font passer pour Jésus Christ. Un comble. Voyez la photo ci-dessous, le jour de sa prise de pouvoir. Il fait le salut satanique des Skulls and Bones. Ce qui veut tout dire. Le Dieu auquel il croit se rapproche davantage du diable Cheney que d'autre chose... avec toutes les conséquences que l'on sait pour pour les musulmans et pour tous les pays entourant Israël. L'idéologie sioniste poursuit son chemin contre vents et marées, la politique américaine se fait à Jérusalem d'abord.

Bush, “le guerrier de Dieu”


 

par Ryadh Fékih

Le titre de cet article fait référence au film du réalisateur allemand Werner Herzog, “Aguirre, la colère de Dieu” (1972), qui raconte l’histoire d’un conquistador, Don Lope de Aguirre, magistralement campé par Klaus Kinki, un personnage à la fois exalté, mystificateur et mégalo, qui, vers 1560, conduit une expédition rassemblant un millier d’hommes pour conquérir l’Eldorado, contraignant tyranniquement sa fille, ses soldats et des esclaves indiens à une errance sans fin à travers la forêt amazonienne et les contreforts des Andes, et les entraînant dans un monde de violence, de folie et de mort.

Ce film splendide, qui décrit les manœuvres conduisant un aventurier à se saisir du pouvoir, les étapes de cette prise de pouvoir et les tours machiavéliques qu’elle autorise, est avant tout le récit d’un échec, celui d’un homme qui a voulu se comparer à Dieu, sinon l’égaler dans sa soif de puissance et de… pureté. Il nous rappelle, quoique de manière allégorique, une certaine actualité… irakienne, portée elle aussi par un délire rédempteur, tout de bruit et de fureur.

Le 6 octobre, George W. Bush a prononcé un discours de quarante minutes devant le National Endowment for Democracy (Fondation nationale pour la démocratie). L’Irak, a-t-il répété, constitue le “front central” de la guerre contre le terrorisme. Après avoir dressé un portrait des ennemis de l’Amérique, l’“islamo-fascisme”, qu’il a comparé à plusieurs reprises au communisme, et dont l’objectif est de “réduire en esclavage des nations entières et intimider le monde”, le président américain a affirmé :

“Contre un tel ennemi, il n’y a qu’une seule réponse efficace. Nous ne devons jamais reculer, jamais abandonner et ne jamais accepter autre chose qu’une victoire totale”. Avant d’annoncer, comme
pour alimenter les peurs de ses compatriotes, dont il ne cesse de jouer pour justifier ses aventures militaires, que les services américains avaient, depuis le 11 septembre 2001, déjoué dix tentatives majeures d’attentats, dont trois sur le sol américain.

Selon le chef de la Maison Blanche, l’islamisme radical est soutenu par des “éléments dans les médias arabes qui incitent à la haine et à l’antisémitisme”. Ceux qui “l’aident et lui facilitent la tâche” ont été “abrités par des régimes autoritaires, alliés de circonstances, comme la Syrie et l’Iran, qui partagent l’objectif de faire du mal à l’Amérique et aux régimes musulmans modérés et utilisent la propagande terroriste pour reprocher leurs propres échecs à l’Occident, à l’Amérique
et aux Juifs.”

Bush a répété que l’Irak était pour “les terroristes le front principal de la guerre contre l’humanité. Ils croient, en contrôlant ce pays, qu’ils pourront rallier les masses musulmanes et leur permettre de renverser les gouvernements modérés de la région et établir un empire islamique de l’Espagne à l’Indonésie”.

En cherchant ainsi à placer le terrorisme au centre des préoccupations de son administration et à se prendre lui-même pour un instrument de Dieu, Bush n’a pas manqué de susciter les critiques, voire l’irritation de la presse internationale qui, à l’instar du New York Times, a stigmatisé “l’incapacité déconcertante du Président à dépasser ce moment de gloire qu’il a vécu en septembre 2001” et son exploitation, devenue exaspérante, de cet évènement douloureux.

“Le recours à la religion pour gagner le soutien des conservateurs n’est pas le fait de quelques voix dévotes. C’est une partie intégrante de la stratégie de l’Administration”, s’est indigné, pour sa part le Washington Post.

Quant au Guardian, il a retracé l’itinéraire religieux de Bush, chrétien évangéliste, qui, en 1985, avec l’aide de Billy Graham, est devenu un croyant born again. En effet, l’expérience personnelle de rédemption, qui a ramené Bush vers la sobriété après avoir abusé de l’alcool et s’être rapproché des démons de l’enfer, a été au cœur de sa campagne électorale en l’an 2000. Depuis, ses références à la religion sont nombreuses. Ainsi, à l’occasion d’un débat, a-t-il désigné Jésus-Christ comme son “penseur et philosophe préféré, car il a changé le fond de [son] cœur”. De même, ses partisans, y compris au sein de l’armée, n’hésitent pas à faire référence à Dieu et à la religion pour justifier ou expliquer la stratégie américaine. Aussi, la guerre contre Oussama Ben Laden est-elle souvent désignée par les militaires américains comme une “guerre contre Satan”. Et après les attaques du 11 septembre 2001, Bush a parlé de “croisades contre les pays ennemis”. “Jamais un président moderne n’est allé aussi loin dans sa ferveur religieuse, et ses critiques l’accusent de rendre délibérément floue la séparation entre l’Eglise et l’Etat inscrite dans la Constitution américaine”, écrit aussi The Guardian.

“Le vétéran prédicateur [Billy Graham] avait prévenu le futur président de ‘‘ne jamais se prendre pour Dieu’’. Mais le Président semble réellement convaincu d’être ‘‘un homme dont le destin est déjà tracé’’, et d’avoir reçu ‘‘une mission de Dieu’’, une impression confirmée récemment par les révélations du ministre palestinien recueillies par la BBC”, écrit le journal britannique.

L’homme qui entend des voix

“Je suis poussé par une mission divine. Dieu m’a dit : George, va, et combats ces terroristes en Afghanistan. Et je l’ai fait. Et Dieu m’a dit : George, va mettre fin à la tyrannie en Irak. Et je l’ai fait. Et maintenant, je sens encore la parole de Dieu venir en moi : Va donner leur Etat aux Palestiniens, et aux Israéliens leur sécurité, et fais la paix au Proche-Orient. Et que Dieu m’entende, je vais le faire”.

Voilà ce que le président américain aurait dit lors d’une réunion, en juin 2003, dans la station balnéaire égyptienne de Charm-el-Cheikh, à Nabil Chaath et Mahmoud Abbas, à l’époque ministre de l’Information et Premier ministre palestiniens. Les deux responsables, devenus entre temps président de l’Autorité palestinienne et vice-Premier ministre, ont rapporté ces propos à un journaliste de la chaîne d’information britannique BBC.

Leur récit, qui sera diffusé à partir du 10 octobre dans un documentaire intitulé “Israël et les Arabes: une paix insaisissable”, a été qualifié d’“absurde” par Washington. Bush n’a “jamais tenu de tels propos”, a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche, mais Chaath a maintenu son récit, tout en précisant cependant à l’agence Reuters: “C’était en réalité une figure de style. Nous avons compris [...] que sa foi en Dieu l’inspirait, pas qu’il entendait des chuchotements métaphysiques”. Donc, nuance !

Bush n’a peut-être pas tenu exactement les propos que lui prêtent Abbas et Chaath, mais beaucoup de ses concitoyens le considèrent non seulement comme un chrétien croyant et pratiquant, mais comme un intégriste chrétien et une sorte de croisé moderne luttant contre les puissances du mal. Certes, il ne se considère pas (encore) comme un Prophète ou un Sauveur de l’humanité, mais il en prend parfois la posture et l’inflexion. Preuve de sa religiosité: il ne cesse d’invoquer Dieu dans n’importe quelle circonstance et tient à commencer toutes les réunions de son cabinet avec une prière. Au cours des élections primaires de la présidentielle de l’an 2 000, il répondit fièrement à un confrère qui lui demandait qui était son modèle: “Jésus-Christ !”

Si ce président américain se contentait de prier Dieu et de servir son église, cela n’aurait inquiété personne – on pourrait dire exactement la même chose de son ennemi juré, et néanmoins alter ego, Oussama Ben Laden – , mais voilà que Bush se considère parfois comme le bâtisseur d’un nouvel empire, un illuminé investi de la mission de conduire le monde entier vers la vérité et la justice, un justicier chargé de débarrasser la planète de ses tyrans, de détruire tous ceux qui soutiennent le terrorisme et d’apporter la liberté et la démocratie aux captifs qui vivent dans les ténèbres de l’ombre de la mort.

L’otage des intégristes chrétiens

Sa réélection en novembre 2004, Bush la doit en partie aux milliers de “Guide pour voter” distribués à la sortie des églises, relayés par des centaines d’associations pro-life opposées à l’avortement et quelques grandes coalitions comme la Moral Majority ou la Christian Coalition, une pluie de talk-show religieux animés par des télévangélistes qui continuent d’hypnotiser l’Amérique d’en-bas, des dizaines de think tank (laboratoires d’idées) où se croisent – c’est le cas de le dire – ultra-conservateurs chrétiens intégristes et intégristes chrétiens ultra-conservateurs, infusant sans cesse l’Amérique d’en haut…

Bush a tout pour plaire à la droite religieuse. Born again (né de nouveau après avoir redécouvert la foi), ancien alcoolique repenti grâce à la foi, il n’est pas seulement un politicien prêt à s’allier avec les intégristes chrétiens mais un intégriste chrétien lui-même. Il croit dur comme fer avoir été élu grâce à Dieu, qui l’a gratifié de la mission divine de ramener l’Amérique sur le droit chemin des valeurs chrétiennes. Ce qui explique en partie pourquoi il a suivi à la lettre la plupart des exigences de ses amis de la Christian Coalition.

Une des premières actions posées par Bush après son élection en 2000 a été d’instaurer une journée nationale de prière. Mais ses croyances ont des répercussions plus importantes encore, au grand plaisir de la droite religieuse, un lobby qui a l’oreille du Président. Il a notamment fait passer une loi autorisant les subventions aux organisations religieuses de charité.

“Engagé à développer une culture de la vie”, il a entre autres promulgué une loi interdisant une méthode chirurgicale d’avortement tardif (au cinquième ou sixième mois de grossesse). Il a également coupé les subventions à des groupes de planning familial favorables à l’interruption volontaire de grossesse. Son administration voudrait faire interdire la pilule du lendemain.

Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Bush encourage l’abstinence sexuelle chez les adolescents. Dans son discours sur l’état de l’Union 2004, il a même annoncé qu’il doublerait les crédits pour faire la promotion de la chasteté chez les jeunes. En février 2004, il a appuyé une proposition d’amendement constitutionnel pour interdire le mariage entre homosexuels.

Sur la délicate question du clonage humain, son administration a limité le financement public des recherches sur les cellules souches embryonnaires. Il a aussi demandé au Congrès d’interdire toute forme de clonage humain, que ce soit à des fins reproductives ou thérapeutiques.

Il a, en outre, rendu criminel le fait de transporter une mineure qui voudrait avorter si l’on n’a pas de lien de parenté avec elle, baissé les impôts pour les familles nombreuses, banni les sites de casinos, supprimé les subventions fédérales à toute organisation favorisant l’avortement à l’étranger. Tout en accordant des réductions fiscales à tout américain qui ferait un don à une organisation religieuse charitable. Comme la Christian Coalition, par exemple, qui sait se montrer si généreuse envers le candidat Bush. Généreuse, autant qu’exigeante.

Avant sa récente réélection, le président américain s’est engagé auprès de cette organisation à :

- rendre criminelle toute insulte au drapeau des Etats-Unis,

- permettre à toute institution, y compris judiciaire, de décider si elle veut afficher les dix commandements dans ses murs,

- interdire l’avortement,

- permettre à des parties civiles de poursuivre toute personne pour violence envers un fœtus,

- interdire toute protection contre l’homophobie,

- interdire l’adoption aux homosexuels,

- et, surtout, faire nommer des juges issus de la droite religieuse dans les Cours d’appel et à la Cour suprême, la seule instance pouvant décider du sort définitif réservé aux droits fondamentaux et protéger la démocratie américaine contre les appétits des intégristes chrétiens.

Jusqu’ici, les neuf sages de la Cour suprême, nommés par les présidents américains successifs, ont arbitré en faveur du maintien des libertés individuelles, grâce à une majorité extrêmement précaire (à une ou deux voix près). Or, d’ici 2008, on estime à trois le nombre de juges que le président américain aura à nommer…La récente nomination de Harriet Miers comme membre de cette Cour confirme cette dangereuse influence des intégristes chrétiens sur l’exécutif américain. Harriet Miers appartient, comme par hasard, à l’Eglise chrétienne évangélique. De là à craindre pour le sort de la sécularisation américaine, et donc celui de la laïcité à l’échelle du monde…

L’Amérique contre

Elu en l’an 2000 de manière frauduleuse, à travers le plus grand scandale électoral de toute l’histoire américaine, Bush a été crédité de “la moins bonne des victoires électorales d’un président des États-Unis depuis 1876”. Il était au plus bas niveau de popularité au début de son mandat, lorsque, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 – ou grâce à ces attentats, comme disent ses détracteurs –, il a réussi à renverser la tendance, à faire promulguer le “Patriot Act”, législation liberticide qui renforce la sécurité et la surveillance du territoire et rend plus difficiles les conditions d’accès à la nationalité américaine. Il a pu ensuite obtenir des pouvoirs inconcevables auparavant dans une démocratie.

Plus largement réélu en novembre 2004 face au démocrate John Kerry, le très conservateur Bush, plébiscité par l’Amérique puritaine, a profondément transformé – ou faudrait-il dire divisé? – la société américaine. Sa promesse de remettre en selle les valeurs morales a rencontré un large écho auprès des électeurs de la “Bible Belt”, le centre et le Sud du pays où prospère le fondamentalisme chrétien. En croisade politico-religieuse, il est ouvertement opposé aux homosexuels, à l’avortement et au contrôle des ventes d’armes. Et, plus pernicieusement encore, aux intégristes musulmans et aux Musulmans en général que, dans son délire messianique, il qualifie souvent, indistinctement, de “terroristes”.

Résultat: en Afghanistan, en Irak, et partout ailleurs, y compris sur leur propre sol, les Etats-Unis sont toujours en guerre contre le terrorisme. Aujourd’hui repliés sur eux-mêmes, les Américains ont réussi, sous sa conduite belliqueuse, à se mettre à dos les opinions publiques du monde entier, non seulement pour avoir envahi l’Irak, une nation sans défense, qui ne les a pas agressés – parmi les vingt-et-un auteurs des attentats du 11 septembre 2001, il n’y avait pas un seul Irakien, pas même un seul par hasard –, pour s’emparer de ses richesses pétrolières, les deuxièmes plus grandes au monde, tout en menaçant d’autres nations pourvoyeuses de pétrole de subir le même sort.


Sources :
REALITES

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans USA RELIGION

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