Poutine et les états "démocratisés" par les USA

Publié le par Adriana Evangelizt

En coupant le gaz à l'Ukraine et à la Géorgie, Poutine envoie un signal fort à ceux qui ont démocratisé ces états, à savoir les USA... il n'y a nulle ambiguité dans la conduite de Poutine face aux évènements qui se préparent, lui aussi se prépare...

Coup de froid sur la démocratie

par K. S. Karoll

 

Gazprom et la compagnie nationale d'électricité russe ont tenu bon face à la plus grande vague de froid endurée depuis un siècle. Malgré les -37 °C enregistrés à Moscou et les -54 °C en Sibérie, les Russes ont été bien chauffés. On ne peut en dire autant des Ukrainiens ou des Géorgiens. De leur propre aveu, les Ukrainiens ont prélevé une partie du gaz destiné à la Pologne, tandis que la Géorgie, victime du sabotage d'un gazoduc en Ossétie du Nord, a été, pendant une semaine, privée de chauffage et d'éclairage. Ce qui a donné lieu à un échange de notes acerbes entre Tbilissi et Moscou...

Mais c'est une autre affaire qui a cette semaine secoué l'opinion russe, avec la découverte d'un prétendu réseau d'espionnage britannique qui aurait grassement subventionné certaines ONG russes. Quatre diplomates anglais auraient été surpris en train de communiquer avec leurs informateurs des ONG à travers une « pierre » bourrée d'appareils électroniques. Les télés ont largement diffusé des images fournies par le FSB, l'ex-KGB, qui a organisé deux conférences de presse pour dénoncer l'ampleur du « complot ». Tandis que Vladimir Poutine s'en offusquait en déclarant : « C'est un argent qui sent mauvais. » Les quatre diplomates britanniques mis en cause n'ont jusqu'à présent pas été arrêtés, ni expulsés. « Si nous les renvoyons, on nous en fera venir d'autres, et nous devrons nous éreinter à les identifier », a plaisanté le président Poutine, dans un style qui rappelle l'époque où lui-même résidait en Allemagne de l'Est comme agent du KGB.

Mais au-delà de son caractère un peu rocambolesque, l'« affaire de la pierre » s'inscrit dans une campagne. La Douma vient de promulguer une loi, très controversée en Europe et aux Etats-Unis, qui muselle les ONG, c'est-à-dire souvent les associations de défense des droits de l'homme, en les plaçant sous l'autorité du ministère de la Justice. Et l'Assemblée russe a créé une commission pour vérifier si des partis politiques ou des associations civiles ne bénéficient pas de subsides de l'étranger. Le froid qui sévit à Moscou y marquerait-il aussi l'hiver de la démocratie ?

Sources : LE NOUVEL OBSERVATEUR

Posté par Adriana Evangelizt

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