L'Otan durcit le ton face aux talibans

Publié le par Adriana Evangelizt

Alors quels progrès ont été réalisés depuis que l'Afghanistan est sous occupation américaine et otanesque ? Aucun. Pire, les talibans sont revenus en force mais pas qu'eux sans doute. La seule amélioration se trouve dans l'augmentation du trafic d'opium. L'Otan est donc en train de nous préparer quelque chose de copieux. Des soldats vont être mobilisés en Europe mais pas en France. C'est une bonne nouvelle. 300 000 soldats exactement. Et pourquoi faire, on vous le demande ? Nous en avons une vague idée... il est bien évident que si l'Iran est attaqué, les Etats-Unis vont se retrouver en conflit avec d'autres états. L'OTAN viendra donc les épauler. Sans la France, nous répétons... et ceci a son importance stratégique ne serait-ce que pour nouer des alliances contre l'Alliance...

L'OTAN durcit le ton face aux talibans

La détérioration dans le Sud afghan incite les ministres de la Défense à muscler les règles d'engagement. «Nous ne laisserons pas les Taliban prendre l'avantage».

L'Otan est déterminée à combattre les Taliban et leurs alliés dans le sud de l'Afghanistan, dans une mission qui s'oriente de plus en plus vers une confrontation avec d'invisibles rebelles qu'au strict maintien de la paix. «Nous serons testés mais nous réagirons avec robustesse», a averti jeudi le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jaap de Hoop Scheffer, après une réunion à Bruxelles des ministres de la Défense. «Nous ne laisserons pas les Taliban prendre l'avantage car nous en connaissons le prix»

Dans leur communiqué final, les ministres promettent que les troupes seront dotées de règles d'engagement (comme opérer la nuit) leur permettant «de répliquer avec force à toute menace de sécurité». La Force internationale à l'assistance à la sécurité (Isaf), commandée par l'Otan, et l'opération Enduring Freedom, dirigée par les Etats-Unis, seront placées en février 2007 sous l'autorité de deux généraux américains.

Ces propos musclés sont liés à la détérioration dans le sud de l'Afghanistan. Il y a dix mois, les services secrets avaient mis en garde contre des attentats à l'irakienne, après avoir noté que des jihadistes venus d'Irak avaient formé les rebelles afghans à de nouvelles techniques de guérilla.

Et de fait, depuis le début du printemps, les attentats se sont multipliés. Plus de 400 civils et soldats afghans ont été tués. Les convois militaires occidentaux sont visés par des voitures kamikaze et des bombes placées le long des routes. C'est dans cette région, où prospèrent également les trafiquants d'opium, que l'Otan va déployer plusieurs milliers de soldats pour la fin juillet-début août, des Britanniques, des Canadiens et des Néerlandais.

Selon les chiffres cités jeudi par l'Otan, l'Isaf doit «doubler» ses effectifs et passer de 9 000 soldats actuellement (dont 300 Belges à Kaboul) à 15 000. Dans sa dernière phase d'expansion vers l'Est, le nombre total des forces s'élèvera à près de 25 000 hommes mais «aucun calendrier n'a été discuté» jeudi, a précisé l'Américain Donald Rumsfeld.

Hier, les ministres ont aussi approuvé, à 25 sans la France, l'objectif de pouvoir conduire à la fois deux grandes opérations de 60 000 hommes et six missions de 25 000 hommes, ce qui signifie que les Etats membres devront être en mesure de mobiliser près de 300 000 soldats, avec les capacités militaires suffisantes.

L'Otan met aussi au point une force de réaction rapide qui procédera ce mois-ci au Cap-Vert à son premier exercice grandeur nature. Elle sera «apte à se déplacer rapidement, souple, extrêmement efficace», a promis de Hoop Scheffer.

Les critiques de Flahaut

Les Alliés évoquent rarement en public les difficultés logistiques et financières qu'ils rencontrent pour mener à bien des missions comme en Afghanistan. Pourtant, elles sont au coeur des débats qui se déroulent en coulisses. Seuls sept pays sur les 26 membres de l'Alliance respectent la barre des 2 pc du PIB dans leurs dépenses de défense.

Les Alliés négocient durement les critères budgétaires. Ainsi pour la Belgique, André Flahaut a plaidé jeudi pour un frein aux dépenses communes, lui préférant des contributions volontaires des Etats membres, selon les missions dans lesquelles ils s'engagent. Le ministre belge reproche à l'Otan de se lancer dans des opérations sans en avoir toujours les moyens.

Sources : La libre be

Posté par Adriana Evangelizt

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