Des réalités sur les Skull and Bones 1ère partie

Publié le par Adriana Evangelizt

Les Skull and Bones. Il y aurait beaucoup à dire comme sur de nombreuses sociétés secrètes américaines ou non d'ailleurs... nous vous conseillons d'aller sur le site de notre Ami Fox dont la traduction du livre de Sutton sortira en Septembre. Il est lui aussi un Chevalier de Lumière qui se bat contre l'Ombre. Et ceux qui nous prennent pour des Illuminés ne savent pas à qui ils ont à faire. Alors que l'inverse est vrai en ce qui concerne ceux que nous considérons comme des Adversaires de l'Humanité et des suppôts de Satan. Notre ami Fox qui est un des seuls à avoir entretenu des liens avec Anthony Sutton qui avait fait partie des Skull and Bones et qui pouvait donc en parler sciemment.

Des réalités sur les Skull and Bones

par Mohamed El Ouahed

1ère partie



L’auteur Alexandra Robbins  Brillante journaliste de 29 ans, a écrit pour le New Yorker, le Washington Post, Cosmopolitan, Chicago Tribune... Elle est devenue célèbre à l’âge de 23 ans, pour son enquête sur le parcours universitaire de Bush à Yale. C’est une habituée de la télévision américaine, de CNN à l’Oprah Winfrey Show.

«Lors de ma dernière année d'étude (à l'université de Yale), j'ai rejoint la société secrète Skull and Bones, une société tellement secrète que je ne peux en dire plus» Georges Bush. Un spectre hante l’Amérique. Le pays serait gouverné par une société secrète appelée Skull and Bones. Composé d’anciens élèves de l’université de Yale et fondé en 1832, ce club très fermé repose sur trois fondements : le principe de l’élection, le goût du secret et le développement d’un réseau. En effet, pour pouvoir être placé à des postes d’influence, le Bonesman est choisi et promet de taire à jamais son admission au sein de l’organisation. Skull and Bones intrigue par sa culture du mystère et l’exercice de son pouvoir occulte à travers l’Amérique. Un tel lobby aussi puissant qui fait du secret un objet de fétichisation méritait une enquête : Alexandra Robbins, journaliste d’investigation, elle-même ancienne élève de Yale, retrace ici l’histoire édifiante de cette société mystérieuse qui recrute parmi la crème de la crème de l’establishment. Un travail objectif et sérieux qui désamorce les fantasmes et permet de faire la part des choses entre mythe et réalité, entre conspiration et lobby.

Au sein de la très élitiste et puritaine université de Yale sont co-optés chaque année quinze fils de très bonne famille. Ils forment une société secrète aux rituels morbides : les Skull and Bones (Crâne et os). Tout au long de leur vie, ils se soutiennent et s’entraident face aux velléités démocratiques d’une plèbe qu’ils abhorrent. Les deux candidats à la dernière élection présidentielle, George W. Bush et John Kerry, loin d’être des adversaires, s’y côtoyaient en secret depuis trente-six ans. Alexandra Robbins a consacré aux Booners une enquête qui fait référence. Son livre est maintenant disponible en français.


L’association des Skull and Bones nourrit une importante littérature conspirationniste, qui rend responsable ses membres du scandale du Watergate, de l’invasion de la Baie des Cochons ou encore de l’assassinat de John F. Kennedy. Par ses connexions avec le milieu des affaires, notamment le secteur bancaire, ces anciens potaches de l’université de Yale contrôleraient la finance mondiale, voire l’avenir de la planète. Les Skull & Bones auraient d’ailleurs noyauté le Council on Foreign Relations, la Commission Trilatérale, la CIA, etc. Il n’est pas question de discuter dans une publication laïque, de l’ésotérisme pratiqué au sein de cette organisation au cours des rites d’initiation, ou des cérémonies annuelles, mais d’analyser sa fonction sociale et son éventuel rôle politique. Les Skull and Bones illustrent surtout comment, aux États-Unis, s’est perfectionné un système de reproduction des élites par le biais d’une sélection qui, contrairement au mythe du self-made man, ne doit rien au hasard ou aux qualités individuelles. En effet, comme le souligne Anthony Sutton, les membres les plus actifs de l’organisation viennent d’un «noyau d’environ 20 à 30 familles», attachées à la défense de leur héritage et de leur lignée. Il existe ainsi de nombreux mariages entre des représentants des familles membres des Skull and Bones, bien que seuls les étudiants mâles aient pu, jusqu’à une date récente, adhérer à l’organisation.

 

Yale, une université puritaine et élitiste


Les Skull and Bones sont nés sur le campus de l’université de Yale. Un choix qui, selon la remarquable enquête de la journaliste de l’ Atlantic Monthly, Alexandra Robbins, ne doit rien au hasard .
Au début du XVIIIe siècle, l’ensemble des universités états-uniennes, qu’il s’agisse d’Harvard, Dartmouth, Williams, Bowdoin, Middlebury ou encore Amherst, ont été fondées par des Congrégationnalistes. Mais ils subissent alors la concurrence des Presbytériens, ce qui incite le président d’Harvard, Increase Mather, à agir. En 1701, il quitte son poste et créée une nouvelle université, «afin que l’Intérêt de la Religion soit préservé, et que la Vérité soit transmise aux générations futures». Avec l’aide de dix pasteurs, dont neuf viennent d’Harvard, il parvient ainsi à fonder le Collegiate School of Connecticut. En 1711, Isaac Newton, Richard Steel et Elihu Yale sont approchés pour transmettre des livres de leur collection personnelle à la jeune institution. Les contacts avec Yale, devenu extrêmement riche grâce à ses activités au sein de la Compagnie des Indes orientales et en tant que gouverneur de la colonie de Madras, sont particulièrement fructueux. Non content de fournir des livres, il finance également largement l’université, qui lui rend hommage en prenant son nom, à partir de 1720, Yale University. Les liens avec le congrégationnalisme garantissent le puritanisme de l’enseignement et du mode de fonctionnement de Yale. Les étudiants et professeurs doivent prononcer une profession de foi à leur entrée dans l’établissement, et peuvent être renvoyés si leur sincérité est sérieusement mise en doute. À ce puritanisme s’ajoute un élitisme forcené : les étudiants sont classés, dès leur arrivée à Yale, non pas en fonction de leurs capacités, mais de la position sociale de leurs parents. En tête de classe, les fils ou petit-fils de gouverneurs, de vice-gouverneurs. Puis viennent les membres des familles de juges de la Cour suprême. Un plus bas dans le classement, on trouve les fils de pasteurs et d’anciens élèves. En queue de peloton, les fils de fermiers, de marchands et d’artisans. Ce classement décide de la place attribuée à chaque élève dans les salles de classe, à la chapelle et à la cantine. Le plus étonnant, note Alexandra Robbins, n’est pas que ce classement d’entrée dépende du statut social de la famille de l’élève, chose courante dans beaucoup d’universités au XVIIIe siècle, mais plutôt qu’il n’évolue pas avec la scolarité. Ainsi Yale devient l’exemple idéal typique d’une institution reproduisant les élites et leur hiérarchie interne. Le déclassement est en général occasionné par un manquement disciplinaire, et sanctionne le fait que l’élève a ainsi entaché l’honneur de sa famille.


Il faut ajouter à ce mode de fonctionnement peu banal la licence explicitement donnée aux élèves plus âgés de bizuter, voire de brimer et d’humilier les étudiants des classes inférieures. Le règlement prévoit une série de mesures visant à assurer le respect de la hiérarchie la plus arbitraire, fondée uniquement sur l’âge. Lyman Bagg a raconté dans un ouvrage, Quatre ans à Yale, paru anonymement en 1871, comment il analysait les mécanismes mis en place par l’institution. Ces pratiques autorisées reflètent selon lui le «pouvoir énorme des "coutumes" de l’école dans la création d’une folie temporaire qui fait des hommes faibles des êtres cruels et des hommes bons des êtres sans pitié».


Cette propension à l’élitisme, à la hiérarchie brutale et au puritanisme incite les élèves, à la fin du XVIIIe siècle, à monter plusieurs sociétés parallèles à l’université. Il s’agit au départ d’associations littéraires, telles que Linonia et Brothers in Unity. L’ensemble des élèves est appelé à adhérer à l’une ou l’autre des organisations. Ce qui n’est pas assez élitiste pour ceux qui souhaitent une stricte reproduction de la nouvelle «aristocratie» états-unienne. En 1780 la branche Alpha de l’organisation Phi Betta Kappa est fondée à Yale. Plusieurs autres sociétés fleurissent à l’époque : la Beethoven Society, l’Hexahedron Club... Petit à petit, les salons littéraires perdent de leur importance, remplacés par des sociétés secrètes, plus élitistes et plus fermées. Au milieu du XIXe siècle, on en dénombre trois principales : les Skull and Bones (Crâne et os), les Scroll and Key (Parchemin et clé) et Wolf’s Head (Tête de loup).

Cette propension à l’élitisme, à incite les élèves, à la fin du XVIIIe siècle, à monter . Il s’agit au départ d’associations littéraires, telles que . L’ensemble des élèves est appelé à adhérer à l’une ou l’autre des organisations. Ce qui n’est pas assez élitiste pour ceux qui souhaitent une stricte reproduction de. En 1780 la branche Alpha de l’organisation est fondée à Yale. Plusieurs autres sociétés fleurissent à l’époque : ... Petit à petit, les salons littéraires perdent de leur importance, , plus élitistes et plus fermées. Au milieu du XIXe siècle, on en dénombre trois principales : (Crâne et os), (Parchemin et clé) et (Tête de loup).


Parallèlement, le corps enseignant de Yale décide de suivre le mouvement. Six ans après la création de Skull and Bones, six membres de l’élite enseignante de l’université se réunissent au sein du «Club», bientôt appelé le «Old Man’s Club». Parmi ses six membres fondateurs, on trouve les professeurs Josiah Willard Gibbs et Theodore Dwight Woolsey. Bientôt, l’organisation comptera dans ses rangs William Howard Taft, le futur chief justice du Connecticut Simeon E. Baldwin, l’universitaire Thomas Bergin, le neurochirurgien Harvey Cushing, et le fondateur des Skull and Bones, William H. Russell. Seuls Thomas Bergin et Harvey Cushing ne deviendront pas, par ailleurs, membres des Skull and Bones.

 

La guerre de l’opium


L’université de Yale était un terreau particulièrement fertile pour qu’y prospère une société secrète aussi élitiste et influente que les Skull and Bones. Mais le succès de cette organisation secrète doit aussi beaucoup à la personnalité de son fondateur, William H. Russell. Celui-ci appartient à la grande famille Russell, dont l’un des membres, le révérend Noadah Russell, membre éminent de l’Église congrétionnaliste, a participé à la création de Yale. La famille Russell s’est également impliquée dans la grande guerre de l’opium qui oppose le Royaume-Uni à la Chine dans la première moitié du XIXe siècle. À la fin du XVIIIe siècle, l’opium cultivé au Bengale avec la bénédiction de l’Angleterre est soumis à un monopole d’exploitation confié à la Compagnie des Indes orientales, une société qui dépend directement de la Couronne et à laquelle Elihu Yale a participé par le passé. La guerre de l’opium, qui commence vers 1815, vise à introduire de force cette drogue sur l’énorme marché chinois. De 320 tonnes annuelles en 1792, la contrebande d’opium atteint 480 tonnes en 1817, puis 3200 tonnes en 1837. La Chine demande alors à la reine Victoria de faire cesser le trafic. La souveraine fait savoir que les revenus ainsi engrangés par le Royaume-Uni sont trop importants pour qu’elle décide d’y renoncer.

L’université de Yale était un terreau particulièrement fertile pour qu’y prospère une société secrète aussi élitiste et influente que les Skull and Bones. Mais le succès de cette organisation secrète doit aussi beaucoup à la personnalité de son fondateur, . Celui-ci appartient à la grande famille Russell, dont l’un des membres, le révérend Noadah Russell, membre éminent de , a participé à la création de Yale. La famille Russell s’est également impliquée dans dans la première moitié du XIXe siècle. À la fin du XVIIIe siècle, est soumis à un monopole d’exploitation confié à la Compagnie des Indes orientales, une société qui dépend directement de la Couronne et à laquelle. La guerre de l’opium, qui commence vers 1815, vise à . De 320 tonnes annuelles en 1792, la contrebande d’opium atteint en 1817, puis en 1837. La Chine demande alors à la reine Victoria de faire cesser le trafic. La souveraine fait savoir que

A suivre...

Sources : Nouvelle République

Posté par Adriana Evangelizt

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