Quand le président américain est lâché par les siens

Publié le par Adriana Evangelizt

Quand le président américain est lâché par les siens

Avec sa politique extérieure, les doutes se font jour aux États-Unis sur le bellicisme de George W. Bush, jusque parmi les élites, et pas seulement au sein de l’opposition démocrate.

George W. Bush perd du terrain, y - compris chez les siens, sur sa politique extérieure. La proximité des élections et les réponses au sondage expliquent sans doute ce reflux, commencé depuis qu’ont été dévoilés les mensonges et l’échec tout terrain des maîtres de la Maison-Blanche.

Dernier en date - mais la liste n’est pas close -, le sénateur républicain Christopher Shays a trouvé que la présidence « manquait d’une évidente volonté politique » en ne présentant pas un plan de retrait de l’Irak. Ce sénateur est candidat à sa réélection le 7 novembre dans l’État du Connecticut, où un démocrate pratiquement inconnu et sans grands moyens financiers a été désigné par son parti contre le sénateur Libermann, un faucon démocrate qui avait reçu le soutien du vice-président Dick Cheney. De quoi réfléchir sur l’état d’esprit des électeurs...

Un autre ami de Bush, Norm Dick, découvre maintenant que « la guerre a été une erreur ». Il avait mené campagne lors de la présidentielle pour le succès des troupes US en Irak.

Il y a deux semaines, le président du Comité national républicain, Ken Mehlman, trouvait que le mot d’ordre proclamé par George W. Bush, « Je maintiens la ligne », devait être « adapté ». Au même moment, un économiste conservateur, Larry Kudlow, écrivait dans une revue : « Le grand problème est que nous ne gagnons pas la guerre. Le maintien dans la ligne n’apparaît pas comme une solution... » Il y a un an il pavoisait sur la victoire en Irak.

Dans un article publié par le Wall Street Journal le 15 août dernier, le financier George Soros s’élevait, lui, contre une guerre « créant des ressentiments qui fournissent des appuis pour les terroristes », une guerre qui écarte des négociations avec la Syrie et l’Iran et qui « demande une solution politique ». Et d’ajouter : « Si nous persévérons dans cette mauvaise voie, la situation va continuer à se détériorer... La force d’une société ouverte est fondée sur sa capacité à reconnaître et à corriger ses erreurs. C’est le test auquel nous sommes confrontés. »

Mais le plus cuisant lâchage des idéologues de la Maison-Blanche est celui d’une des figures emblématiques des néoconservateurs, Francis Fukuyama - l’auteur de la Fin de l’histoire, livre fondateur de l’arrogance des ultras après l’effondrement de l’URSS : « La doctrine Bush, écrivait-il le 19 février dans le New York Times, indiquait qu’au lendemain de l’attentat du 11 septembre 2001, l’Amérique devrait avoir recours à des guerres préventives fréquentes pour se défendre contre les États voyous, qu’elle devrait le faire seule si nécessaire et que cela favoriserait la démocratie dans le grand Moyen-Orient comme solution à long terme du problème terroriste... Comment les - néoconservateurs ont-ils pu se tromper à un point qui risque de ruiner leurs propres - objectifs ? Maintenant l’époque des néoconservateurs est dépassée... »

Sources : L'Humanité

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans L'INCOMPETENCE DE BUSH

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