La Russie est redevenue un adversaire éventuel des Etats-Unis

Publié le par Adriana Evangelizt

Et oui, les Russes savent très bien où ils en sont avec les Etats-Unis. On peut même dire que le gros contentieux est l'Iran. Comme on a pu le constater, les USA  et la Russie n'ont pas tout à fait les mêmes "amis". Déjà, les pays "démocratisés" de l'Est ont choisi le camp Américain qui les a appâté avec des dollars et des bases de l'OTAN et puis il y a Israël, le Canada, le Royaume-Uni et de l'autre côté la Chine, l'Iran, le Vénézuela... bref, les amis de la Russie sont souvent les ennemis de l'Oncle Sam. Et nous supposons qu'avec le temps, les choses ne vont pas s'arranger.

 

La Russie est redevenue un adversaire éventuel

des Etats-Unis

MOSCOU, 10 novembre - RIA Novosti. On ne saurait affirmer a priori que les dirigeants russes n'aiment point les députés démocrates qui ont remporté les élections parlementaires aux Etats-Unis. Moscou et Washington s'entendaient bien sous le président Clinton. Mais la Russie n'est plus la même qu'à l'époque du précédent président démocrate en Amérique, écrit Viktor Kremeniouk, directeur adjoint de l'Institut des Etats-Unis et du Canada de l'Académie des sciences de Russie.

L'irritation, de part et d'autre, commence à faire déborder le vase. Les "super-patriotes" russes accusent les Etats-Unis de tous les maux possibles. Et Washington leur rend la monnaie de leur pièce. C'est là un trait caractéristique des démocrates tout particulièrement.

Seules les bonnes relations personnelles entre Poutine et Bush parviennent actuellement à empêcher une explosion de l'irritation réciproque grandissante. Cependant, les positions de Bush se sont considérablement affaiblies. Sous la pression de l'opposition mécontente, il sera obligé de sacrifier nombre de ses amis. Il a commencé par renvoyer Rumsfeld, mais cela pourrait être bientôt le tour de "l'ami Vladimir", auquel le républicain Bush serait obligé de refuser son soutien pour faire plaisir au Congrès et aux électeurs.

Si cela se produisait, l'Amérique déverserait une critique torrentielle sur la Russie jusqu'à exiger son départ d'Ukraine et de Géorgie, à lui fermer la porte de l'OMC et à la chasser du G8. Ce serait le début de la mise en oeuvre de la politique de blocage de la Russie, capable de réduire à bien des égards nos perspectives à l'étranger.

Nos dirigeants au Kremlin ont-ils vraiment pensé que les Américains "digéreraient" sans mot dire l'abandon des réformes en Russie? Attention donc à ne pas s'induire en erreur! Pourquoi Moscou et Washington s'entendaient-ils à l'époque de Clinton? L'ancien président américain n'y était pour rien. C'est que la Russie prétendait alors au statut d'Etat démocratique. Durant les années 1990, elle a donné des espoirs de réformes économiques, de création d'institutions démocratiques tandis que les Américains avaient besoin que la Russie soit pour eux un partenaire important, puissant et prometteur.

Mais la Russie a commencé à s'écarter de cette ligne, ce qui est, naturellement, notre affaire intérieure. Maintenant, les Américains estiment qu'ils ont affaire à un régime imprévisible et dangereux parce qu'il ferme les robinets de gaz, se montre agressif et, de surcroît, possède des armes nucléaires. Autrement dit, pour les Etats-Unis nous sommes redevenus un adversaire éventuel.



Sources Ria Novosti

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Poutine Bush

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