Wolfowitz s'accroche malgré les pressions exercées pour son départ

Publié le par Adriana Evangelizt

Wolfowitz s'accroche encore et toujours. Il va finir par attraper des crampes à force de trop se cramponner à son trône. Il n'y a que deux solutions qui s'offrent à lui. Soit il reste même si plus personne ne veut de lui, soit c'est le déshonneur et le pistolet sur la tempe. C'est ainsi que ça marche quand la mission a capoté. S'il perd ce poste parce qu'il s'est arrogé des prérogatives personnelles, il est clair que les tireurs de ficelle ne lui feront pas de cadeaux et qu'ils ont bien dû le chapitrer pour qu'il "fasse tout" pour rester. D'ailleurs, on le voit, il raconte n'importe quoi. Il compte sur les voix des 24 administrateurs car nul doute qu'ils vont décider au vote s'il reste ou s'il part. Et bien évidemment, comme il a des "connaissances" dans les 24, ça risque basculer en sa faveur. Et s'il ne démissionne pas, c'est qu'il est sûr de rester. Car les pays membres, à part dire que la situation est "préoccupante", ils n'ont pas assez de courage pour faire virer un malhonnête. Il peut y avoir des miracles mais ils sont plutôt rares avec les "sommités" qui manipulent le monde.

Wolfowitz s'accroche malgré les pressions exercées pour son départ

 

 



Le président de la Banque mondiale Paul Wolfowitz s'accroche à son poste malgré les accusations de népotisme portées contre lui, ce qui complique la tâche de son Conseil d'administration qui doit déterminer s'il y a eu violation des règles de l'institution financière ou non.

"Il est temps pour M. Wolfowitz de partir", a affirmé le New York Times dans un éditorial lundi, après que les représentants des pays membres de Banque mondiale (BM), eurent eux-mêmes jugé dimanche "très préoccupante" la polémique en cours.


"Il doit démissionner car il a fait de la bonne gestion des affaires publiques sa priorité à la Banque et il n'a pas respecté ses propres règles", souligne l'influent quotidien américain. Mais Paul Wolfowitz a très clairement affirmé à l'issue de l'assemblée semestrielle de la BM à Washington dimanche qu'il n'avait pas l'intention de partir. "Je pense que je peux continuer", a-t-il déclaré. La Maison Blanche lui a également réaffirmé son soutien lundi. "Laissez-moi vous répéter que le président (Bush) a toute confiance en Paul Wolfowitz", a déclaré la porte-parole de la présidence américaine Dana Perino. Le Conseil d'administration de la Banque, composé des représentants des principaux pays membres, doit se réunir dans les prochains jours pour continuer d'examiner le dossier à l'origine de l'affaire. Celle-ci porte sur les augmentations de salaire accordées à Shaha Riza, la compagne de Paul Wolfowitz, qui travaillait déjà à la Banque lorsque ce dernier en a pris la tête en juin 2005. A la demande du Conseil d'administration, elle a été détachée au département d'Etat tout en continuant d'être payée par la BM et a reçu une augmentation de 60.000 dollars ainsi que la promesse d'être régulièrement promue dans l'échelle des salaires.


Après avoir affirmé qu'il avait agi sur instruction du Conseil d'administration et du Comité d'éthique de la BM, Paul Wolfowitz a dû faire machine arrière puis s'excuser publiquement. Le Conseil a ensuite souligné qu'il n'avait jamais donné son accord formel aux augmentations mais n'a pas encore déterminé si les règles de la Banque avaient été violées et ce qu'il ferait si tel est le cas. La tradition veut que les Etats-Unis choisissent le président de la BM alors que les Européens font de même pour le dirigeant du Fonds monétaire international (FMI). Le journal des milieux conservateurs américains, le Wall Street Journal, affirme pour sa part dans un éditorial lundi que toute l'affaire est un coup monté par les pays européens. "Il est plus évident que jamais que toute cette excitation est un coup politique basé sur des fuites très bien organisées vers des journalistes naïfs", affirme le journal.


Les ennemis de Paul Wolfowitz, "surtout les Européens qui veulent que la présidence de la Banque mondiale aille à l'un des leurs, utilisent cela pour le pousser hors de la Banque", poursuit le WSJ qui affirme être "heureux que l'administration Bush ne tombe pas dans ce putsch organisé par les médias et la bureaucratie européenne". Une telle politisation de l'affaire ne servirait pas la cause de la BM qui vient d'entamer le processus d'appel de fonds pour son agence d'aide au développement (IDA) pour la période 2008/2011 et qui doit obtenir quelque 35 milliards de dollars auprès de ses membres les plus riches. Lors de l'assemblée semestrielle, la tension était visible non seulement chez Paul Wolfowitz qui a mis un terme abrupt à la conférence de presse finale mais aussi chez les fonctionnaires de la Banque. "Nous ne pouvons plus travailler normalement", déplorait l'un d'entre eux, constatant que toutes les décisions étaient actuellement suspendues au sort de M. Wolfowitz.

Sources
Tageblatt

Posté par Adriana Evangelizt

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