George Bush reçoit Vladimir Poutine pour un "sommet du homard"

Publié le par Adriana Evangelizt

Bush pourra sortir le "homard" à Poutine, ce n'est certainement pas cela qui le fera changer d'avis quant à la menace du projet antimissile visant à neutraliser l'Europe dans une guerre proche. Car tel est bien le but de la chose. Et Poutine a très bien perçu le danger alors que les Européens font comme lors de la dernière guerre lorsqu'il avait laissé Hitler se réarmer. Il n'y voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ils pensent que les dirigeants américains sont leurs amis. Il n'y a qu'à voir le va-et-vient en France pour s'en convaincre. Condoleeza Rice passe un après-midi avec Koucher qui se voit peut-être, qui sait ? en ambassadeur Américain dans un futur proche. Cet ambitieux n'en finit plus de promener son Ego démesuré vers tous les projets atlantistes, y compris au Darfour. Comment l'Humanité a-t-elle pu laisser s'installer des hommes pareils aux manettes du monde ? Nous sommes, à cet instant même, sur une poudrière. Profitez bien de la vie, éclatez vous, dans quelques semaines, nous allons nous trouver précipité dans une spirale infernale...

George Bush reçoit Vladimir Poutine pour un "sommet du homard"

George W. Bush reçoit dimanche son homologue russe Vladimir Poutine dans la résidence familiale sur l'Atlantique avec détente et homard au menu pour tenter de faire passer le goût d'un projet antimissile pour l'Europe et de l'indépendance pour le Kosovo.

Les relations entre les Etats-Unis et la Russie seront peut-être à leur plus bas depuis la fin de la guerre froide quand M. Bush accueillera dimanche après-midi son "ami Vladimir" à Kennebunkport, dans la maison où il passait ses étés quand il était petit.

Le 9 mai, dans un discours sur la Place rouge, M. Poutine a laissé entendre que les Etats-Unis menaient une politique semblable à celle du IIIe Reich.

Si les deux hommes se promettaient beaucoup de leurs relations à ses débuts en 2001, les querelles sont aujourd'hui nombreuses et profondes. M. Poutine s'est opposé à la guerre en Irak. Il s'oppose aujourd'hui à l'indépendance du Kosovo, défendue par M. Bush.

Le 5 juin à Prague, M. Bush a sévèrement critiqué l'état de la démocratie en Russie, où "on a fait dérailler les réformes autrefois promises".

Mais le plus difficile à avaler pour M. Poutine, déjà inquiet de voir l'Alliance atlantique et l'influence américaine s'étendre jusqu'aux portes de la Russie, c'est le projet de défense antimissile pour l'Europe.

M. Bush assure qu'il compte, en installant un radar en République tchèque et des missiles intercepteurs en Pologne, protéger ses alliés contre la menace d'Etats voyous comme l'Iran.

"Nous ne sommes pas d'accord sur l'existence d'une telle menace", a dit un porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, avant la rencontre de Kennebunkport. Pour la Russie, un tel projet dans ce qui fut son arrière-cour est une menace contre sa sécurité.

Les deux parties assurent qu'il ne faut pas attendre un règlement à Kennebunkport. Les désaccords sont trop profonds, conviennent les experts.

La Maison Blanche insiste sur les domaines de coopération, comme les affaires nucléaires iranienne et nord-coréenne, qui devraient être discutées.

Mais le temps partagé par les deux dirigeants dans l'altière demeure sur l'océan où le père de M. Bush recevait les grands de ce monde quand il était lui-même président servira surtout à approfondir les rapports personnels dans l'espoir d'aider la diplomatie.

Ils auront moins de 24 heures dimanche et lundi.

M. Bush voulait un "cadre informel pour que tous deux puissent se parler de manière plus informelle, et la rencontre de Kennebunkport rendra les choses plus faciles. Ce n'est pas un sommet formel où il faut attendre communiqués, déclarations conjointes, initiatives majeures. Ce n'est pas le but", dit un haut responsable américain.

"Le sommet du homard", titrait samedi un quotidien local, reprenant une formule qui a fait florès et qui fait référence à la grande spécialité de l'endroit.

Après une semaine de revers politiques, M. Bush a préparé les entretiens de la détente en s'adonnant à sa passion du vélo tous terrains et en sortant pêcher vendredi et samedi.

Kennebunkport, villégiature très touristique et très chic, s'est elle aussi mise à l'heure russe.

L'un de ses établissements a concocté pour l'occasion un "punch Poutine", fait de rhum et de jus d'ananas et d'orange.

Mais les opposants ont également préparé leur sommet. Ils ont appelé à manifester dimanche pour protester contre la guerre en Irak, mais aussi contre la politique russe en Tchétchénie, et pour réclamer la destitution de M. Bush et de son vice-président Dick Cheney.

Ils annoncent 2.000 ou 3.000 manifestants. Dans une petite ville de l'Atlantique et devant les caméras internationales, ils risquent de retenir l'attention.

Ils rappelleront à M. Bush sa condition de président plus impopulaire qu'aucun autre depuis Richard Nixon et faisant face à un collègue russe plein de confiance et fort de l'estime de ses compatriotes.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Poutine Bush

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