Kosovo: la Russie rejette le nouveau texte des Occidentaux à l'ONU
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Kosovo: la Russie rejette le nouveau texte des Occidentaux à l'ONU
La Russie, opposée à une indépendance du Kosovo, a rejeté mercredi la nouvelle mouture du projet de résolution présenté la veille par les Occidentaux à l'ONU sur l'avenir de la province serbe, estimant que les modifications apportées sont insuffisantes.
De nouvelles consultations sont prévues jeudi.
Les Occidentaux - la Grande-Bretagne, la France, les Etats-Unis, la Belgique, l'Allemagne et l'Italie - ont présenté mardi soir une nouvelle mouture du texte sur l'avenir du statut du Kosovo, dans une tentative de surmonter les réticences de la Russie, alliée des Serbes farouchement opposés à une indépendance du Kosovo qu'ils considèrent comme le berceau de leur culture et de leur religion.
Ils ont mis ce texte "au bleu", c'est-à-dire prêt à être soumis au vote mais aucune date n'a été fixée.
Interrogé mercredi sur le fait de savoir si les dernières modifications lui convenaient, l'ambassadeur de Russie, Vitaly Tchourkine, a dit "non", mais il a refusé de dire s'il avait l'intention d'utiliser son droit de veto si le texte était présenté aux 15 membres du Conseil de sécurité.
"Nous avons une très grande majorité en faveur du vote", a dit un diplomate occidental, qui a requis l'anonymat. "Nous verrons demain (jeudi), après les consultations, quels sont les points de vue, en particulier des Russes".
"Nous allons savoir où se situent véritablement les Russes", a-t-il ajouté.
La Russie avait rejeté lundi, au début des discussions, le premier texte qui évoquait une "indépendance surveillée" automatique de la province serbe peuplée à majorité d'Albanais, comme le recommande Martti Ahtisaari, négociateur de l'ONU sur le Kosovo.
La nouvelle mouture propose des discussions supplémentaires à l'issue d'une période de 120 jours de négociations entre Belgrade et les Kosovars albanais "pour déterminer si un terrain d'entente peut être trouvé".
"Pratiquement tout le texte (...) est imprégné du concept d'indépendance du Kosovo. Il prévoit en creux l'application du plan Ahtisaari", avait dit lundi M. Tchourkine.
Le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, a déclaré mercredi qu'il doutait "beaucoup" de la possibilité de parvenir à un accord avec la Russie sur le statut du Kosovo, et donc qu'une résolution puisse être votée à l'ONU.
"Malgré toutes les concessions qui ont été faites, malgré tous les changements non seulement de style mais de fond, malgré l'ouverture de la résolution qui ne débouche pas sur l'indépendance et qui ne débouche pas sur le plan Ahtisaari, il semble que les Russes ne soient pas d'accord pour la signer", a regretté M. Kouchner.
Les négociations entre Serbes et Kosovars sur le statut de la province indépendantiste du Kosovo pourraient être relancées même si le Conseil de sécurité de l'ONU n'arrive pas à s'entendre sur une résolution, a indiqué mardi à Bruxelles le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana.
Le Kosovo est sous administration provisoire de l'ONU depuis 1999 après des bombardements de l'Otan pour faire cesser la répression des forces serbes contre la guérilla indépendantiste albanaise.
Sources Le Monde
Posté par Adriana Evangelizt