Les chiens à Abou-Graib, une méthode empruntée aux SS
On juge les sous-fifres et les donneurs d'ordre sont bien planqués derrière le rideau de leur impunité à Washington et ailleurs. Rumsfeld en tête de liste. On pourrait dire que son rôle est le même que celui d'Himmler... le planificateur. On planifie la méthode et on fait exécuter les ordres par la "piétaille". Ca évite de se salir les mains. Pour vous montrer qu'ils utilisent les mêmes méthodes que les SS, voilà deux photos assez représentatives, ci-dessous, une photo prise à Abou-Ghraib...
Et là, un SS persécute un Juif avec deux molosses...
Un maitre-chien américain jugé poiur des abus à la prison d'Abou-Ghraib
S'il est condamné, Santos A. Cardona risque jusqu'à seize ans et demi de prison. Ce maître-chien américain de 32 ans est accusé d'avoir maltraité deux détenus de la célèbre prison irakienne d'Abou Ghraib, en les menaçant avec son animal, Duco. Devant la cour martiale de Fort Meade, Maryland, qui doit sélectionner le jury lundi 22 mai, il devra se défendre d'avoir menti aux enquêteurs fin 2003 et début 2004.
Le cas de M. Cardona n'est pas isolé. Déjà dix autres soldats américains ont été condamnés pour les humiliations infligées à la prison de l'ouest de Bagdad, révélées par des photos-chocs de détenus nus, empilés, cagoulés, tenus en laisse ou menacés par des chiens. Ce sergent n'est pas non plus le premier maître-chien mis en cause dans le scandale : un collègue, Michael Smith, a écopé en mars de six mois de prison. Autant de soldats condamnés pour avoir failli à titre individuel.
UN HAUT GRADÉ À LA BARRE
L'originalité du procès de Santos A. Cardona est ailleurs : pour se défendre, il va faire comparaître un général, chef du centre de détention de Guantanamo jusqu'en 2005, le plus haut gradé jamais interrogé dans l'affaire Abou Ghraib. Selon l'avocat de M. Cardona, Harvey J. Volzer, c'est le général Geoffrey D. Miller qui a importé de la prison de l'île de Cuba l'usage des chiens pendant les interrogatoires. La défense va ainsi tenter de prouver que les techniques d'intimidation des détenus ont été imposées par le commandement américain.
Le général Miller a nié les accusations lors de sa dernière apparition, en avril 2004, à une audition sénatoriale. Les juges vont l'interroger sur des voyages qu'il a effectués à Abou Ghraib en 2003, apparemment sous la pression du Pentagone, déçu du faible résultat des interrogatoires menés sur les détenus irakiens. Le Washington Post cite plusieurs sources de l'armée et du renseignement selon lesquelles le commandement américain, sous l'impulsion du secrétaire de la défense, Donald Rumsfeld, a choisi de jouer sur "la peur que les Arabes ont des chiens". D'autres nient les accusations.
Vendredi 19 mai, le comité contre la torture des Nations unies a rappelé que l'usage de chiens pendant les interrogatoires constituait une violation des traités signés par les Etats-Unis. Le procès du sergent Cardona sera une nouvelle occasion de prouver que l'usage des techniques d'intimidation à Abou Ghraib a été organisé. D'autres enquêtes sont encore en cours.
Sources : LE MONDE
Posté par Adriana Evangelizt