Bush à Vienne

Publié le par Adriana Evangelizt

Alors Bush à Vienne... ça donne grosso-modo courbettes et servilités en tous genres des dirigeants européens. La prison de Guantanamo, les avions de la CIA dont les pays d'Europe servent de dépotoirs avec leurs lots de prisonniers, les bavures des GI's en Irak ou ailleurs... la Palestine... et mille autre points de détails sont pour certains à peine évoqués, pour d'autres carrément passés sous silence. Et c'est cette Europe là que l'on propose à la France ? Nous disons NON MERCI !!!

 

Bush voudrait fermer Guantanamo

« J'aimerais bien fermer Guantanamo », a assuré le président américain lors du sommet UE-USA • Il veut toutefois faire juger certains détenus par les tribunaux américains •

Malgré un net réchauffement des relations transatlantiques, les Européens n'avaient pas que des choses agréables à dire à George W. Bush, arrivé mercredi à Vienne pour l'annuel sommet UE-Etats-Unis. Mais, solidarité oblige sur le dossier du nucléaire iranien, les assauts d'amabilité ont prévalu sur les sujets de contentieux. Qu'il s'agisse des violations des droits de l'Homme sur la base américaine de Guantanamo, du blocage des négociations à l'OMC sur la libéralisation du commerce mondial ou de la question des visas que Washington persiste à réclamer aux citoyens des dix nouveaux Etats membres de l'Union, l'Europe a dû se contenter de quelques belles paroles du président américain.

« J'aimerais bien fermer Guantanamo », a ainsi assuré Bush, affirmant « comprendre les préoccupations » de ses interlocuteurs. Notamment celles du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, pour qui l'Occident risque de « perdre son âme » si tous les moyens sont permis dans la guerre contre le terrorisme. Une partie des 460 détenus vont être renvoyés dans leur pays d'origine, pour y être jugés le cas échéant, a expliqué Bush. Mais d'autres seront jugés par les tribunaux américains, car « il s'agit de tueurs de sang-froid » qui « tueront s'ils sont remis en liberté ». Le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel, qui préside l'UE ce semestre, s'est dit satisfait de cette réponse.

Dans la capitale autrichienne en état de siège où patrouillaient 3 000 policiers et des centaines d'agents en civil américains, l'Europe et les Etats-unis avaient surtout pour priorité d'afficher leur parfaite entente sur le dossier iranien. Téhéran doit saisir l'offre qui lui a été faite par la communauté internationale de renoncer à son programme d'enrichissement de l'uranium en échange d'une aide au développement du nucléaire civil, ont-ils dit de concert. Schüssel et Bush ont dans le même souffle estimé que la date annoncée mercredi par les autorités iraniennes pour leur réponse, le 22 août, était beaucoup trop éloignée.

Les deux rives de l'Atlantique ont également décidé d'unir leurs efforts pour lutter contre la contrefaçon de leurs produits, la Chine et la Russie étant pointées du doigt. Mais les divergences restent entières sur d'autres dossiers. Malgré les promesses de l'administration américaine, aucun progrès n'a été réalisé vers la suppression des visas imposés aux pays de l'Est pour des raisons de sécurité. A l'Organisation mondiale du commerce (OMC), où les négociations patinent, Bruxelles attend toujours que Washington « réduise de manière significative ses subventions internes à l'agriculture », a rappelé Barroso, tandis que Washington demande des concessions européennes dans l'agriculture.

En matière d'environnement, l'Europe se réjouit de voir que les Américains ont accepté que les mots « changement climatique » figurent dans le communiqué final du sommet, terme jusqu'ici tabou pour l'administration américaine. Mais pas question pour autant de parler du Protocole de Kyoto sur la limitation des gaz à effet de serre et encore moins de réduire la consommation de pétrole par les Américains, qui s'élève à 40 % de celle du monde entier.

Sources : Libération

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans LES USA ET L'EUROPE

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