La réponse de Téhéran pourrait diviser les Occidentaux

Publié le par Adriana Evangelizt

Et le cinéma va commencer contre l'Iran. On peut imaginer tous les néocons et sionistes trépigner de joie devant le refus de l'Etat Perse de se conformer aux diktats imposés. C'est pour eux une excellente raison d'imposer la terreur des bombardements aux Iraniens comme ils l'ont fait aux Irakiens, aux Afghans et aux Libanais. Quand on lit Réseaux conservateurs et doctrine américaine, on a tout compris. Le droit par la force. Un des articles des Protocoles des Sages de Sion dont on nous dit que ce sont des faux. Alors, il est bien évident que la Russie et la Chine vont tout faire pour que l'attaque n'ait pas lieu mais connaissant les visées de Cheney et cie, il nous est permis de penser qu'ils suivront inexorablement leur idée. Tant qu'ils seront à Washington, il faut s'attendre au pire pas au meilleur.

 

Nucléaire : la réponse ambiguë de Téhéran

pourrait diviser les Occidentaux

Malgré la réponse des Iraniens mardi se montrant prêts à discuter avec les grandes puissances sur leur programme nucléaire controversé, Washington restait déterminé à demander à l'Onu des sanctions contre Téhéran, ce qui pourrait conduire à diviser les Occidentaux, soulignent des analystes.

Ali Larijani, le négociateur en chef iranien, a indiqué mardi que l'Iran proposait des "négociations sérieuses" aux six pays à l'origine de la proposition qui exigeait de l'Iran d'abandonner son processus d'enrichissement d'uranium en échange de mesures de coopération économique.

"Nous sommes prêts à commencer des négociations sérieuses avec le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne, ndlr) dès demain", a déclaré M. Larijani sans être plus explicite.

Mais Washington a d'ores et déjà rappelé, sans connaître les détails de la réponse iranienne, que seul un arrêt pur et simple de l'enrichissement d'uranium par Téhéran d'ici la date limite du 31 août, pourrait permettre d'éviter les sanctions.

"Nous allons étudier soigneusement la réponse iranienne (...). Mais nous sommes également prêts à agir ici pour imposer des sanctions économiques (à l'Iran), si elle ne satisfait pas aux termes définis" par les grandes puissances, a déclaré l'ambassadeur américain à l'Onu, John Bolton.

Il a précisé que Washington serait "prêt à soumettre très rapidement au Conseil des éléments d'une résolution" en ce sens.

La plupart des observateurs s'attendaient à une réponse ambiguë de l'Iran.

"Les Iraniens vont probablement accepter des négociations qui pourraient conduire au moins à une suspension temporaire mais n'accepteront pas que la suspension soit une condition de départ" des négociations, a expliqué Trita Parsi, un expert auteur d'un livre sur les Etats-Unis, l'Iran et Israël.

"Même décevante pour les Américains, la réponse des Iraniens ne doit pas être considérée comme la fin des négociations", a ajouté M. Parsi.

Lui comme d'autres experts mettent en garde contre les risques d'imposer rapidement des sanctions contre Téhéran.

"En faisant ainsi, les USA sont sur une pente glissante qui risque de les conduire vers une action militaire, parce qu'aucun des alliés des Américains ne croient à l'efficacité des sanctions de l'Onu", ajoute-t-il.

James Marsh, professeur au Massachusetts Institute of Technology, estime aussi que la précipitation des Américains à imposer des sanctions peut rompre l'alliance fragile conclue entre les 5 membres du Conseil de sécurité sur l'Iran.

"Vous pouvez dire en écoutant les commentaires iraniens (...) qu'ils cherchent à diviser Européens et Américains", a ajouté M. Marsh.

"Toute volonté manifestée par les Iraniens pour négocier va encourager et donner une raison aux Chinois, aux Russes et dans une certaine mesure aux Européens, d'éviter une escalade vers une crise politique, ce qui veut dire à ce stade voter des sanctions", a-t-il dit.

Washington a refusé pour le moment de dire quelles sanctions il préconiserait. Un haut responsable a uniquement indiqué qu'il s'agirait "d'un processus à plusieurs étapes".

Cela pourrait inclure des actions relativement mineures comme des interdictions de voyager ou limiter les contacts avec des entreprises iraniennes.

Mais les Nations unies ont aussi le pouvoir d'imposer des sanctions commerciales plus importantes et dont l'impact pourrait être significatif sur l'économie iranienne.

"Les Iraniens se sont préparés à des sanctions, anticipant qu'elles ne seraient pas très sévères et qu'elles seraient plus coûteuses pour les Européens" qui ont des liens commerciaux et notamment pétroliers avec l'Iran, le quatrième producteur mondial, a ajouté M.Parsi.

Sources : AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans IRAN

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