Des américains sur la même longueur d'onde

Publié le par Adriana Evangelizt

Des Américains sur la même longueur d'onde

par Alexandre Sirois



Il n'y a pas qu'à l'extérieur des frontières américaines que George W. Bush et la politique étrangère de la Maison-Blanche donnent des boutons.

Aux États-Unis aussi.

Posez les questions du sondage international à un groupe d'Américains qui voteront pour le Parti démocrate mardi prochain et leurs réponses seront similaires à celles obtenues au Canada.

La Presse a fait le test hier soir en Virginie.

-Les Canadiens estiment que George W. Bush est l'un des leaders mondiaux les plus dangereux. Est-ce que ça vous choque?

-Pas du tout. Je suis d'accord à 100%!

C'est ce qu'a lancé avec enthousiasme Henry Jean Comeau, un soldat américain à la retraite qui, à l'âge de 75 ans, n'a rien perdu de sa combativité.

Né au Massachusetts d'une famille originaire de la Nouvelle-Écosse, M. Comeau participait hier à un rassemblement de partisans de Jim Webb à Arlington, ville cosmopolite du nord de la Virginie.

Webb, politicien démocrate, cherche à s'emparer du siège détenu par le sénateur républicain George Allen dans cet État. La course, serrée, pourrait déterminer qui contrôlera le Sénat.

M. Comeau dit s'être rapidement méfié de Bush. Il a manifesté sa désapprobation publiquement dès la première cérémonie d'investiture du président républicain, en 2001, après son triomphe controversé contre Al Gore.

«Je savais que Bush et son équipe pensaient que les États-Unis devaient sauver le monde, le rendre plus démocratique et veiller à ce qu'on pense partout la même chose que nous», explique ce démocrate de longue date, une casquette en velours côtelé vissée sur la tête.

Même son de cloche du côté de Bobby Parsons, qui se présente comme un républicain déçu ayant récemment délaissé le parti d'Abraham Lincoln. Principalement à cause de Bush, qu'il traite de «faux cow-boy».

«C'est un idiot, un imbécile. Et on n'a plus besoin de son arrogance», affirme cet homme de 73 ans aux traits durs. «Je me souviens avec nostalgie de l'époque où nous n'étions pas une grosse nation arrogante», ajoute celui qui a passé 35 ans à l'emploi du Pentagone.

Stu Ellis fils est également convaincu que c'est la faute de Bush si l'étoile de son pays a pâli partout dans le monde. «Ce sont ses politiques qui effraient tout le monde. Et c'est lui le visage du pays à l'étranger», déclare-t-il. Ce fougueux partisan de 33 ans travaille pour la campagne de Jim Moran, candidat démocrate à la Chambre des représentants dans un des districts de la Virginie. Il souligne qu'une majorité d'Américains réclame du changement à Washington.

«Nous étions jadis une superpuissance noble. On nous perçoit dorénavant comme des fiers-à-bras. On estime que nous sommes trop puissants et menaçants», déplore-t-il.

«Après le 11 septembre (2001), il y avait un capital de bonne volonté incroyable à l'égard des États-Unis dans le reste du monde, rappelle-t-il. Bush a tout dilapidé. Cinq ans plus tard, c'est le contraire. Et beaucoup d'Américains en ont assez.»

Sources :
Cyberpresse

Posté par Adriana Evangelizt

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