Rumsfeld poussé vers la porte
Rumsfeld poussé vers la porte
Aux Etats-Unis, à trois jours des élections parlementaires de mi-mandat, et alors que les Républicains sont au plus bas dans les sondages, plusieurs responsables néo-conservateurs favorables à la guerre en Irak ont admis que l'administration Bush avait été incompétente dans ce dossier….
Ces commentaires de personnalités qui ont un temps fait partie des proches conseillers de la Maison Blanche paraissent dans la dernière édition du magazine de luxe Vanity Fair. Ces dernières déclarations s'ajoutent à d'autres commentaires que l'on retrouve dans quatre journaux des forces américaines à paraître lundi. Army Times, Air Force Times, Navy Times et Marine Corps Times publieront en effet simultanément un éditorial qui met en cause directement le secrétaire d'état à la Défense Donald Rumsfeld.
La chaîne de télévision NBC News a obtenu une copie de cet éditorial commun titré "Rumsfeld doit partir". "Sa stratégie a échoué, sa crédibilité est compromise, mais ce sont les troupes envoyées en Irak qui en supportent les premières conséquences", peut-on lire dans cet éditorial qui ne vise pourtant pas, selon ses auteurs, à influencer le scrutin du 7 novembre. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Donald Rumsfeld est critiqué dans les cercles militaires pour sa gestion militaire du conflit.
Depuis le début de l'invasion américaine de l'Irak, en mars 2003, plus de 2800 soldats américains ont perdu la vie au combat. Des centaines de civils irakiens continuent de mourir chaque jour, victimes d'attentats de la guérilla sunnite et de violences entre les communautés chiite et sunnite.
Sévère défaite en vue pour les Républicains :
Les sondages ne sont qu'une indication de la popularité des hommes politiques. Mais mardi soir, c'est l'électorat américain qui dira avec précision, s’ il fait encore confiance à la majorité républicaine.
Les sondages, ce week-end, restent très sévère pour le camp du président. La chute annoncée conduirait à des basculements au Congrès, à la Chambre probablement, peut-être aussi au Sénat. George Bush doit donc se préparer à achever la moitié de son deuxième et dernier mandat, avec une majorité démocrate, voilà qui l'obligerait à composer. Un exercice dans lequel ni lui, ni son entourage qui a forcé le pays dans l'aventure irakienne, n'excelle vraiment. D'autant que les démocrates, n'ont ni digéré leur défaite de l'an 2000, ni n'acceptent le radicalisme de l'administration actuelle.
A l'heure de leur revanche espérée, ils peuvent aussi compter sur les divisions apparues dans le camp républicain, où l'aveuglement des élites a creusé le fossé, dans lequel les conservateurs se préparaient à tomber.
Sources RTBF
Posté par Adriana Evangelizt