Litvinenko : l'enquête se rapproche de Moscou

Publié le par Adriana Evangelizt

Notons la diligence avec laquelle les services secrets britanniques traitent cette affaire... ça va plus vite que pour les pseudo-terroristes dont on ne sait toujours rien et qui pourtant eux n'avaient pas pris l'avion et n'avaient même pas de passeports pour ce faire... beaucoup de choses curieuses dans cette histoire. Et, comme par hasard, par un seul de ces avions ne s'est rendu en Israël... et oui, que voulez-vous, on pense toujours à Nevzlin, le copain de Berezovski...

Mort de l'ex-agent russe à Londres:

l'enquête se rapproche de Moscou




L'enquête sur la mort d'Alexandre Litvinenko a réactivé jeudi le lien russe, des traces de substances radioactives décelées dans deux avions de British Airways sur la liaison Moscou-Londres obligeant la compagnie à contacter 33.000 passagers potentiellement à risques.

Pour sa part le ministre britannique de l'Intérieur, John Reid, a annoncé jeudi que des traces de radioactivité avaient été détectées dans "à peu près douze" lieux de Londres depuis la mort par empoisonnement au polonium 210 de l'ex-agent russe Alexandre Litvinenko.

British Airways (BA) a annoncé mercredi soir que de "très faibles traces de substances radioactives" avait été détectées dans deux de ses Boeing 767, depuis retirés du service à l'aéroport londonien d'Heathrow. Un troisième avion, bloqué à Moscou, devait être testé.

Près de 800 personnes étaient sur les quatre vols effectués par les avions contaminés entre le 25 octobre et le 3 novembre auxquels s'intéressent particulièrement les enquêteurs, selon la presse britannique. Mais 33.000 passagers et 3.000 membres d'équipages auraient circulé sur les trois avions, lors de 221 vols supplémentaires.

Ces vols les ont menés aux quatre coins de l'Europe, avec des liaisons entre Londres-Heathrow et Moscou, Athènes, Barcelone (Espagne), Düsseldorf (Allemagne), Francfort (Allemagne), Istanbul (Turquie), Larnaca (Chypre), Madrid, Stockholm et Vienne. 2.500 personnes avaient jeudi en milieu de matinée répondu à l'appel de BA de la contacter.

La compagnie aérienne britannique n'a pas précisé quel type de substance radioactive avait été décelée sur ses avions, mais elle a insisté sur le fait que "le risque pour la santé publique est faible".

Litvinenko, 43 ans, est décédé le 23 novembre à Londres d'un empoisonnement au polonium 210, une substance hautement radioactive. Comme conséquence de cette découverte, la Russie a annoncé jeudi qu'elle allait renforcer ses contrôles sur les avions des compagnies étrangères.

Dans le quotidien russe Kommersant jeudi, Andrei Lougovoi, un ancien agent du KGB devenu homme d'affaires, qui avait rencontré Litvinenko à Londres le 1er novembre, jour où l'ex-agent secret russe est tombé malade, a expliqué avoir voyagé le 3 novembre à bord d'un des avions concernés. Lougovoi a affirmé n'avoir rien à voir avec l'empoisonnement, ajoutant que des traces de substances radioactives pouvaient être trouvées sur quiconque est entré en contact avec Litvinenko.

La semaine passée, il avait raconté avoir rencontré Litvinenko en compagnie d'un troisième Russe, Dimitri Kovtoun, au bar d'un hôtel du centre de Londres pour parler affaires. Le premier vol de BA listé comme ayant mené à des tests radioactifs est le BA 875 entre Moscou et Londres Heathrow le 25 octobre.

Alex Goldfarb, le porte-parole de Litvinenko, a spéculé sur la présence à bord du produit responsable de la mort de l'ancien espion. "L'empoisonneur devrait être sur ce vol", a-t-il déclaré jeudi. Huit personnes ayant fréquenté les endroits où était passé Litvinenko se sont pour l'instant vu demander par l'Agence de protection de la Santé (HPA) de subir un test "par précaution".

Personne n'a encore présenté de symptômes semblables à ceux de l'ancien agent avant sa mort. L'enquête judiciaire sur la mort de Litvinenko russe a été ouverte formellement jeudi, avant d'être immédiatement ajournée dans l'attente des résultats de l'enquête de police. La section antiterroriste de Scotland Yard continue de parler de "mort suspecte".

Une nouvelle réunion du comité Cobra, instance réunissant des représentants du gouvernement et des principaux services de sécurité britanniques, était prévue. Des traces de polonium 210 ont jusque-là été trouvées en cinq endroits de Londres où s'était rendu l'ex-colonel du FSB (ex-KGB) le 1er novembre avant de se sentir mal. Il avait aussi rencontré ce jour-là l'Italien Mario Scaramella, qui lui aurait remis une liste de "cibles" des services secrets russes, sur laquelle les deux hommes auraient figuré.

Opposant déclaré de Vladimir Poutine, Litvinenko avait accusé dans une lettre posthume le président russe d'être responsable de son empoisonnement. Ces accusations ont toujours été vigoureusement rejetées par Moscou, qui a répété à plusieurs reprises n'avoir joué aucun rôle dans cette affaire.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Affaire Litvinenko

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article