L'empeachment américain bien rodé

Publié le par Adriana Evangelizt

Quand on pense au cinéma qu'ils ont fait pour Clinton suite à ses relations avec Monica Lewincki, bras armée du Haut-Sionistan pour se débarrasser du Président, et que malgré tous les crimes qui incombent à Bush, il est encore à la tête des Etats-Unis, on comprend jusqu'à quel point le gouvernement des Etats-Unis est pourri. Même les démocrates ne font rien pour empêcher Bush de nuire. C'est dire combien ils sont justes. Pour dire aussi que l'Amérique puritaine -capable de toutes les tortures sexuelles sur les prisonniers- trouve plus grave qu'un Président ait eu une liaison avec une de ses secrétaires que celui qui fait assassiner tant les enfants américains que les peuples étrangers au nom du pétrole. On voit les valeurs...

L'impeachment américain bien rodé


Par Philippe GRANGEREAU


Deux présidents ont fait l'objet de cette procédure en plus de deux cents ans.



Nouveauté française, mais tradition américaine depuis 1789, date d'entrée en vigueur de la constitution. Aux Etats-Unis, la procédure de destitution du président porte un nom : impeachment. La Chambre des représentants accuse et le Sénat juge l'accusé : tel est le fonctionnement de l'impeachment, équivalent d'une accusation devant un tribunal pour trahison, corruption, crime ou forfaiture. La procédure peut déboucher sur un acquittement, ou une condamnation ­ qui se traduit alors par le limogeage du chef de l'Etat.


Deux présidents américains ont jusqu'alors fait l'objet d'une procédure d'impeachment : Bill Clinton et Andrew Johnson (1808-1875). Le président Richard Nixon, techniquement parlant, n'a pas été l'objet d'une procédure de destitution dans l'affaire des écoutes du Watergate. Il a en effet démissionné (en 1974) juste avant que ne commence la procédure d'impeachment, qui avait été approuvée par le comité judiciaire de la Chambre des représentants, et alors même que sa condamnation ne faisait plus de doutes.


Le président Clinton, en revanche, a effectivement été la cible d'une procédure d'impeachment le 19 décembre 1998 pour parjure et abus de pouvoir après qu'il eut démenti sous serment avoir eu des relations sexuelles avec une employée de la Maison Blanche, Monica Lewinsky. Clinton a cependant été acquitté en 1999 à l'issue d'un procès en destitution devant le Sénat. Il eût fallu que les deux tiers des sénateurs votent pour sa destitution, ce qui n'a pas été le cas.


Deux autres propositions de destitution, qui ont échoué, ont été lancées contre Clinton pour abus de pouvoir et parjure dans l'affaire Paula Jones. Celle-ci avait accusé le Président, en 1994, de l'avoir harcelée sexuellement alors que celui-ci était gouverneur de l'Arkansas.


Aujourd'hui, George W. Bush n'est pas à l'abri d'un impeachment. Bien que la majorité démocrate du Congrès s'y oppose pour l'instant, de nombreuses associations font campagne pour qu'une procédure soit entamée contre le Président. Elles mettent en avant trois arguments : ses «mensonges» sur la présence d'armes de destruction massive en Irak, le fait qu'il aurait «cautionné la torture» à l'encontre des prisonniers de la «guerre contre la terreur», et l' «illégalité» des écoutes téléphoniques qu'il ordonne sans le mandat d'un juge. Hormis le président, l'impeachment peut viser nombre d'officiels de l'exécutif et du judiciaire au niveau de l'Etat comme au niveau fédéral. Depuis 1789, un total de 17 officiels ont été «empêchés», dont 13 juges fédéraux (7 ont été limogés, 4 ont démissionné, 2 ont été acquittés) et un sénateur.

Sources Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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