Le tireur de Virginia Tech, une personnalité connue des autorités

Publié le par Adriana Evangelizt

Le tireur de Virginia Tech, une personnalité connue des autorités

Le tireur à l'origine de la mort d'une trentaine de personnes à Virginia Tech avait fait un séjour en institution psychiatrique et ses troubles étaient connus de la police de l'université, a admis mercredi le responsable de la police du campus.

Personnage solitaire, connu pour ses tendances suicidaires et ses écrits morbides, Cho Seung-Hui, l'étudiant sud-coréen de 23 ans auteur du carnage de lundi sur ce campus de Virginie (est), avait fait l'objet d'une enquête fin 2005, après des accusations de harcèlement de deux étudiantes.

Les policiers ont rencontré Cho à plusieurs reprises, a expliqué Wendell Flinchum, chef de la police du campus, dans une conférence de presse. Plus tard, un ami leur a dit craindre qu'il se suicide. La police a, à ce moment là, décidé de le renvoyer devant un psychologue, entraînant la décision de l'internement en hôpital psychiatrique.

Les autorités sont ensuite restées sans nouvelles. "Depuis ces contacts, je n'ai pas eu d'autre information sur d'autres incidents ou rapports envoyés à notre service", a dit M. Flinchum.

C'est aussi à l'automne 2005 que Lucinda Roy, l'ex-responsable du département d'anglais, s'était inquiétée auprès des autorités du contenu des devoirs rendus par Cho.

Selon M. Flinchum, "ces écrits n'exprimaient aucun intention menaçante et ne faisaient pas allusion à une quelconque activité criminelle". Mais Lucinda Roy a indiqué dans plusieurs interviews que ces pièces de théâtre étaient "troublantes", Cho y évoquant l'assassinat d'un professeur et la haine pour son beau-père.

Depuis lundi, sa personnalité torturée apparaît peu à peu, même si l'élément déclencheur de son acte reste indéterminé.

Armé de deux pistolets, Cho a tué 30 étudiants et professeurs, avec méthode, avant de se suicider. Il est probable qu'il ait également commis un double meurtre dans un dortoir deux heures avant, selon la police, qui n'en a toujours pas la certitude.

Selon un étudiant sud-coréen blessé dans l'attaque, cité par le quotidien JoongAng Ilbo, le tueur aurait demandé "Bonjour, comment allez-vous?", avant de décharger son arme sur ses victimes.

Sur le corps de Cho, la police a découvert des couteaux et des ordonnances pour soigner une dépression. Selon elle, les pistolets, un 9 mm et un calibre 22, avaient été achetés légalement. Elle a en revanche démenti l'existence d'une lettre de suicide.

Solitaire et mutique, l'étudiant, en dernière année de licence d'anglais, écrivait des textes morbides qui provoquaient les railleries des autres étudiants et inquiétaient les professeurs. Selon les enquêteurs, il avait aussi mis le feu à une chambre de résidence universitaire.

"Vous m'avez poussé à faire cela", affirmait-il dans un texte retrouvé dans sa chambre universitaire, où il critique "les gosses de riches", "les charlatans" et "la débauche", selon la chaîne ABC citant des sources policières.

Depuis lundi, une polémique entoure la réaction policière, critiquée en raison du délai de deux heures entre la première fusillade du dortoir et le carnage qui a suivi dans un autre bâtiment.

Selon le New York Times de mercredi, la police, après la première attaque, a peut-être suivi une fausse piste et initialement poursuivi un jeune homme qui n'était pas le bon.

Sur le campus, la tension en tout cas demeure. Mercredi matin, une fausse alerte - un appel à la police à propos d'un comportement "inhabituel" sur le campus - a paniqué les passants quand ils ont vu la police intervenir, armée et accompagnée de chiens. "Oh mon Dieu, ça recommence!", a crié Petty Wingler, une étudiante de 21 ans.

Arrivé aux Etats-Unis à 8 ans, Cho Seung-Hui vivait sur le campus. Sa famille est installée à Centreville, près de Washington, où la communauté sud-coréenne craint aujourd'hui des représailles.

En Corée du Sud, le gouvernement enchaîne les réunions de crise, exprimant de nouveau mercredi son "choc indescriptible".

Sources Senior Planète

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans LA VIOLENCE AUX USA

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