FORTERESSE US DANS LES BOUCHES DE BONIFACIO

Publié le par Adriana Evangelizt

FORTERESSE US DANS LES BOUCHES DE BONIFACIO

La nouvelle a vite fait le tour de l'île. La base secrète US de La Maddalena va devenir une véritable forteresse nucléaire au cœur du dispositif US en Méditerranée. Sur l'îlot de Santo Stefano, les travaux vont bon train. Mais ils sont plus importants que prévu. Ce qui avait été annoncé comme étant une "simple restructuration pour améliorer les conditions de vie du personnel" (voir notre édition du 15.12.2003) s'avère devenir une véritable base militaire disposant d'une surface couverte d'environ 85.000 m2.

L'édification d'une base, importante, dans l'archipel de La Maddalena s'inscrit dans le nouveau "plan régional d'infrastructure côtière" rédigé par le commandement de la US-Navy en Europe. La nouvelle base de La Maddalena sera "multifonctionnelle": D'un côté, grâce à son nouveau quai de 180 mètres de long, elle deviendra une base d'assistance technique, non seulement pour les sous-marins, mais aussi pour des navires de guerre d'une certaine taille, de type destroyer. Et, d'autre côté, La Maddalena offrira un centre d'entraînement pour les Navy SEALs (Sea, Air, Land), les commandos d'élite de la Navy.

Combien de missiles atomiques seront-ils stockés sur l'archipel? Aujourd'hui, nous savons qu'environ 34 missiles nucléaires y sont présents.

Plusieurs experts militaires ont toujours soutenu qu'une fonction importante de la base etait le ravitaillement. Cette hypothèse laisse sous-entendre que, lors des opérations de rechargement, des déchets atomiques de combustible usagé débarquent à Santo Stefano. Ensuite, que deviennent-ils? Que deviendront-ils, demain, quand la nouvelle base aura considérablement augmenté sa capacité d'accueil?

Dans quelles conditions s'effectuent les opérations de ravitaillement des bâtiments à propulsion nucléaire? Les autorités italiennes ne pouvant exercer aucun contrôle, nous devrions nous en remettre aux propos, rassurants, de la US-Navy. Dommage que, à ce jour, aucun document concernant des mesures et analyses de radioactivité effectuées dans la région, avant même la création de la base, n'ait jamais été fourni par les autorités américaines. Par celles italiennes non plus, d'ailleurs. Ce qui ne permet pas d'apprécier, au vu des mesures actuelles, l'impact sur l'environnement causé par la base. Dommage, encore, que nous ne sachions toujours pas ce qu'ensevelirent, au moins une fois, les hommes de l'Oncle Sam quelque part dans l'archipel (voir notre édition du 21.01.2004). Des substances radioactives, affirmait à l'époque le magazine corse Kyrn. Il ne fut jamais démenti.

Qu'en est-ils du thorium 234? Comme nous le révelions dans notre édition du 14.01.2004, la CRIIRAD avait décelé la présence de thorium 234 en analysant les algues prélevées à proximité de la base.

Une découverte inquiétante: la CRIIRAD avait retrouve dans certains échantillons prélevés à côté de la base US une quantité de thorium 234 cent fois plus élevée que celle mesurée sur des algues prélevées à côté de l'usine de retraitement de La Hague. Ce thorium 234, radionucléide descendant immédiatement de l'uranium 238, est-il d'origine naturelle, ou humaine... nucléaire?

Au beau milieu du parc marin international des Bouches de Bonifacio, entre la Sardaigne et la Corse, en Europe, la US-Navy est en train d'édifier une base nucléaire stratégique et offensive. La base est secrète. Le silence des autorités européennes est assourdissant.

Sources : AMNISTIA NET

Posté par Adriana Evangelizt

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article