Irak : un mensonge d'Etat de destruction massive

Publié le par Adriana Evangelizt

Pour sûr, Bush peut être fier de la "démocratie" qu'il a importé en Irak. Plus que des mots voir notre site Irak le génocide... une honte.

Un mensonge d’État de destruction massive en Irak

Le plan d’intervention militaire en Irak était prêt dès le 17 septembre 2001. Le reste n’était que prétexte, avec un fort parfum de pétrole.

L’image de Colin Powell brandissant au Conseil de sécurité du 5 février 2003 les « preuves » que l’Irak violait les résolutions de l’ONU a fait le tour de la planète. Images prises par des satellites montrant des sites de fabrication d’armes de destruction massive (ADM), confessions d’un transfuge irakien révélant des liens entre Saddam et Ben Laden..., l’administration Bush n’a pas hésité à recourir à des faux grossiers pour justifier l’imminence d’une guerre contre l’Irak. Et cela bien que le chef des inspecteurs onusiens, Hans Blix, et le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohamed Al Baradeï, aient démontré le contraire. Et quand George Bush affirmait, le 6 mars, que « cela n’a pas de sens de continuer sans fin à espérer que Saddam Hussein désarme », il savait que le régime irakien ne disposait pas d’ADM.

En vérité, le plan d’invasion de l’Irak révélé par le Washington Post dans son édition du 17 janvier 2003 était prêt depuis le 17 septembre 2001, six jours après les attentats du 11 septembre. Un plan s’inscrivant dans un objectif plus large contenu dans le « plan énergétique national » élaboré par le vice-président Dick Cheney consistant, sous prétexte d’assurer la sécurité des États-Unis, à s’assurer le contrôle des ressources pétrolières et gazières du Moyen-Orient mais aussi de l’Asie centrale : l’Irak, avec ses 112 milliards de barils, dispose des deuxièmes réserves au monde après l’Arabie saoudite. Le vice-président américain, ancien patron de Halliburton, Condoleezza Rice, ancien membre du conseil d’administration de Chevron-Texaco, et d’autres membres de l’administration Bush, appartiennent au lobby pétrolier de la Maison-Blanche. De ce fait, la « guerre contre le terrorisme » a aussi un fort parfum de pétrole.

Le 20 mars, promettant « le choc et l’effroi », l’intervention commençait. Plus de 700 avions de combat, autant d’hélicoptères, plus de 2 000 chars et véhicules blindés et des navires mouillant dans le Golfe et en Méditerranée appuient les 140 000 soldats US et les 45 000 militaires britanniques qui se lancent à l’assaut d’un pays soumis à un bombardement massif supérieur au tonnage de bombes déversé sur le Vietnam et deux fois supérieur à celui déversé durant la Seconde Guerre mondiale.

Le 8 avril, Bagdad tombait. Et pendant que la capitale irakienne était livrée aux pillards, des blindés US assuraient la protection du ministère du Pétrole, pratiquement le seul édifice public à avoir été épargné par les bombardements américains (1). Rapidement le pays est partagé en deux grandes zones : le Sud, sous administration britannique, le Centre et le Nord gérés par les forces US. Nommé administrateur de l’Irak à la place du général Jay Garner, Paul Bremer dissout l’armée et la police irakiennes ainsi que toutes les institutions du pays, y compris les services publics en charge de l’eau et de l’électricité, des postes et télécommunications. L’Irak est privé d’État.

Cinq ans après le 11 septembre et trois ans après le déclenchement de la guerre, l’Irak dont Bush se promettait de faire un modèle de démocratie est déchiré par des affrontements interconfessionnels. Devenu un sanctuaire de l’islamisme radical, il est en voie d’implosion.

(1) Pour en savoir plus, voir les reportages de nos envoyés spéciaux Pierre Barbancey et Hassane Zerrouky en Irak en mars-avril 2003.

Sources : L'Humanité

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans GRAND MOYEN ORIENT

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