Bush légalise le traitement dérogatoire et controversé des terroristes

Publié le par Adriana Evangelizt

Bush ne s'appartient plus, signe et fait n'importe quoi. Cheney et consort se voyant acculés par leurs guerres désastreuses en Irak et en Afghanistan -à quelques jours des législatives- pratiquent la politique du pire et sont en train de transformer les Etats-Unis en un Etat sécuritaire pour museler tous les opposants. Les Américains se trouvent au même point que les Allemandsen 1933 lorsque Hitler avait pris le pouvoir. La dictature est bien là. Et la répression du Peuple est déjà bien en marche.

Bush légalise le traitement dérogatoire

et controversé des terroristes



Le président américain George W. Bush a signé mardi une loi très controversée permettant le recours à des méthodes agressives d'interrogatoire et le jugement par des tribunaux militaires des suspects de terrorisme comme le cerveau présumé des attentats du 11-Septembre.

«La loi que je signe aujourd'hui contribue à la sécurité de ce pays et adresse un message clair : ce pays est patient, il est honnête, il est juste, et nous ne reculerons pas devant les menaces contre notre liberté», a dit M. Bush avant de signer avec solennité le texte «à la mémoire des victimes du 11-Septembre».

Cette signature a ravivé l'indignation des organisations de défense des droits de l'Homme. Pour elles, la loi rompt avec la grande tradition américaine de protection de la dignité humaine.

La loi est déjà contestée devant le tribunaux. Environ 200 personnes ont manifesté devant la Maison-Blanche au moment de la signature d'un texte qui «fait honte à l'Amérique» et une quinzaine d'entre elles ont été arrêtées, selon les organisateurs.

Pour la majorité républicaine de M. Bush, la loi tombe au contraire à point nommé. À trois semaines d'élections parlementaires qui paraissent de plus en plus incertaines pour elle, elle fait porter le débat sur la sécurité et peut le détourner de la guerre en Irak ou d'un embarrassant scandale sexuel.

M. Bush a assuré que la loi «contribue à la sécurité du pays», qu'elle est «conforme à l'esprit et à la lettre de nos obligations internationales» et que «les États-Unis ne pratiquent pas la torture; c'est contraire à nos lois et c'est contraire à nos valeurs».

Grâce à elle, les hommes soupçonnés d'avoir «orchestré l'assassinat de 3.000 innocents vont être jugés», a-t-il dit.

M. Bush a insisté sur la préservation d'un «instrument vital» : le programme d'interrogatoires menés au secret par la CIA et recourant à des méthodes qui, selon leurs détracteurs, confinent à la torture.

Selon M. Bush, les informations extirpées à des gens comme le coordinateur présumé du 11-Septembre, Khalid Cheikh Mohammed, ont protégé les États-Unis contre une nouvelle attaque.

Actuellement «en sommeil» selon l'expression de la Maison-Blanche, les interrogatoires ont été menés dans des prisons secrètes à l'étranger, où la révélation de leur existence a suscité une vive émotion.

L'administration a toujours refusé de s'exprimer sur les moyens employés. Les prisonniers auraient été menés au bord de la noyade ou placés en état d'hypothermie, a rapporté la presse avec insistance.

La loi prémunit les prisonniers contre les abus flagrants. Mais elle laisse à M. Bush un large pouvoir d'interprétation des règles internationales. Cette interprétation pourrait être inscrite dans un décret encore à venir.

La loi dénie aux prisonniers les recours sur les conditions de leur détention.

Quelques semaines seulement après avoir annoncé le transfert au camp de Guantanamo de 14 des plus éminents suspects de terrorisme maintenus au secret pendant des années, M. Bush a souligné que ces hommes pourraient être jugés, grâce à la nouvelle loi, par des tribunaux militaires.

Des droits reconnus par la justice ordinaire leur sont refusés. La nouvelle loi n'exige pas le concours d'un avocat.

Mais M. Bush a assuré que ces tribunaux, dénoncés par la Cour suprême comme anticonstitutionnels en juin faute de législation obtenue entretemps du Congrès, sont «légaux, ils sont justes, et ils sont nécessaires».

Selon le porte-parole de la Maison-Blanche Tony Snow, la procédure en vue des premiers procès pourrait commencer dans un mois ou deux.

Les Républicains ont salué la signature comme une «victoire» et mis en exergue l'opposition des Démocrates à certains aspects de la loi pour les accuser de «faire passer la politique avant la sécurité des Américains».

Mais pour l'American Civil Liberties Union (ACLU), organisation écoutée de défense des libertés civiques, la loi constitue «l'une des pires atteintes aux libertés individuelles jamais promulguées dans l'histoire américaine».



Sources : Cyberpresse

Posté par Adriana Evangelizt

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