Etape-surprise de Dick Cheney en Irak

Publié le par Adriana Evangelizt

Sûr que le damné ne va pas là-bas pour ramasser des fraises. Et que l'Iran doit être sa principale préoccupation étant donné qu'il a rencontré Petraeus...

 

Etape-surprise de Dick Cheney en Irak

Le vice-président américain Dick Cheney s'est arrêté mercredi à Bagdad, première étape surprise de sa tournée au Moyen-Orient, pour rencontrer le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Les deux hommes ont dû reconnaître les difficultés que leurs gouvernements rencontrent pour rétablir la sécurité en Irak mais ont promis de continuer à oeuvrer ensemble.

Ce passage à Bagdad, qui n'avait pas été annoncé préalablement, constitue la première étape d'une tournée d'une semaine de Dick Cheney au Moyen-Orient. Le numéro deux de l'administration Bush doit se rendre aux Emirats arabes unis, en Arabie saoudite, en Egypte et en Jordanie.

Washington réclame toujours au gouvernement irakien des progrès dans la lutte contre les violences sectaires entre communautés chiite et sunnite. La visite impromptue de Dick Cheney en Irak était présentée par les responsables américains comme une façon de faire encore pression sur Nouri al-Maliki et les responsables irakiens pour qu'ils travaillent davantage sur le front politique pour réconcilier les factions irakiennes.

Devant la presse, Nouri al-Maliki a précisé que sa rencontre avec Dick Cheney ouvrait la voie à des "mesures concrètes" pour soutenir les efforts irakiens "à la fois sur le front de la sécurité ainsi que les questions de politique intérieure".

Le vice-président a déclaré pour sa part avoir évoqué avec le chef du gouvernement irakien "la façon d'avancer dans le cadre de nos efforts mutuels pour aider à construire un Irak sûr, indépendant et libéré de la menace de l'insurrection et d'Al-Qaïda".

Un peu plus tôt, Dick Cheney, qui s'était rendu une première fois en Irak en décembre 2005, avait rencontré le chef des forces américaines en Irak, le général David Petraeus, et le nouvel ambassadeur américain à Bagdad Ryan Crocker, qui lui ont rendu compte de la situation dans le pays où des renforts militaires ont été envoyés par Washington pour tenter de faire face à l'explosion des violences. "Il se passe beaucoup de choses. C'est une période très importante. Il y a beaucoup de choses dont il faut discuter", a commenté Dick Cheney.

Le général Petraeus avait prévenu récemment qu'il fallait s'attendre à ce que la situation se dégrade encore avant d'observer une éventuelle amélioration, qui nécessiterait "un engagement énorme" dans le temps des Etats-Unis.

Dick Cheney a également rencontré le président irakien, le Kurde Jalal Talabani et les vice-présidents chiites ainsi que d'autres responsables politiques et gouvernementaux.

Sa visite fait suite à une vidéo-conférence en début de semaine entre Nouri al-Maliki et George W. Bush sur la nécessité d'avancer dans l'élaboration d'une législation pour diminuer le fossé entre la majorité chiite et la minorité sunnite. Les parlementaires sunnites menacent en effet de quitter le gouvernement.

Selon Ryan Crocker, Dick Cheney devait aussi vraisemblablement répéter le souhait de Washington que le Parlement irakien annule les vacances parlementaires en cette période troublée. "Que le parlement irakien prenne deux mois de vacances au milieu de l'été, c'est impossible à comprendre", a expliqué l'ambassadeur, en poste depuis mars, qui a fait le voyage de Washington avec Dick Cheney.

Ces critiques américaines ont suscité une riposte cinglante du président du Parlement irakien, Mahmoud al-Machhadani. "Vous feriez mieux d'essayer de contrôler Nancy Pelosi que Mahmoud al-Machhadani", a-t-il lancé dans une allocution retransmise en direct à la télévision irakienne, dans une allusion à la présidente démocrate de la Chambre des représentants. Ces propos étaient une pique manifeste à l'égard de l'administration Bush, même s'il n'a mentionné nommément aucun de ses membres. Les députés irakiens ont dit qu'ils envisageraient d'écourter, voire annuler leurs vacances, tout en expliquant que les pressions de Washington ne joueraient pas sur leur décision.

Sources Nouvel Obs

Posté par Adriana Evangelizt

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