Dernier jour du procès des attentats de Madrid
Là, c'est pareil, la manipulation Al Qaïda a bien battu son plein... tant et si bien qu'un des accusés a été relâché... CE qui se cache derrière Al Qaïda n'est pas ce que l'on croit.
Dernier jour du procès des attentats de Madrid:
la défense plaide la relaxe
Les avocats de deux des six accusés vedettes des attentats du 11 mars 2004 à Madrid (191 morts et 1841 blessés) ont réclamé lundi l'acquittement de leurs clients au dernier jour du procès fleuve du plus meurtrier carnage terroriste commis en Espagne, au nom d'Al-Qaïda.
Le président du tribunal, Javier Gomez Bermudez, qui a dirigé avec poigne et rigueur ce procès entamé le 15 février, devait mettre en délibéré le verdict attendu courant octobre, à l'issue de cette 57e et dernière audience.
Auparavant, chacun des 28 accusés, contre lesquels sont requis un record de de 311.865 années cumulées de prison, devait se voir accorder un ultime temps de parole.
Dans la pratique, ces peines seront limitées à 40 ans, le maximum prévu en Espagne pour les auteurs de crimes terroristes.
"Le pire attentat de l'histoire de l'Espagne a été l'oeuvre d'une cellule liée au +jihadisme+ et à Al-Qaïda, l'organisation terroriste qui se cache derrière la majeure partie des attentats commis dans le monde", avait déclaré en mai le Procureur de l'Audience nationale, Javier Zaragoza.
Au matin du 11 mars 2004, vers 07H40, dix bombes avaient explosé dans quatre trains de banlieue, bondés d'employés de bureau, d'ouvriers ou d'étudiants, se rendant vers la gare madrilène d'Atocha.
Ces attentats, les plus meurtriers en Europe depuis l'attentat de Lockerbie (270 morts le 21 décembre 1988), avaient été rapidement revendiqués au nom d'Al-Qaïda, la nébuleuse d'Oussama Ben Laden.
Selon l'accusation, elles ont été commises par un groupe d'islamistes radicaux, en majorité des petits délinquants marocains installés à Madrid, pour punir l'Espagne de son intervention militaire en Irak aux côtés des Etats-Unis, sous l'ancien gouvernement conservateur de José Maria Aznar.
Endika Zulueta, l'avocat de Rabei Ousmane Sayed Ahmed, alias "Mohammed l'Egyptien", l'un des trois "cerveaux" présumés des attentats, a réclamé lundi matin l'acquittement de son client, qui encourt 38.952 ans de prison.
La police et l'accusation ont travesti les faits pour "fabriquer un profil de terroriste" sur mesure à son client, a estimé l'avocat, pour qui toutes "les informations selon lesquelles il appartient à Al-Qaïda et qu'il s'est rendu en Afghanistan sont fausses".
Me Zulueta a insisté sur le manque de fiabilité des traductions des enregistrements, effectués par les services secrets italiens, de conversations en arabe attribuées à "Mohamed l'Egyptien" en Italie, où il avait été interpellé en juin 2004.
Lors du procès, les interprètes arabes assermentés ont en effet assuré que l'accusé n'avait pas prononcé la phrase "Toute l'idée de l'opération de Madrid était de moi", sur laquelle repose en grande partie l'accusation contre lui.
"Mais le parquet répond qu'il s'en tient à ce qu'ont avancé les Italiens", a dénoncé Me Zulueta.
L'avocat a souligné en outre qu'aucune expertise n'avait été ordonnée pour vérifier que la voix enregistrée était bien celle de "Mohamed l'Egyptien", ce que l'intéressé a farouchement nié au début du procès.
L'avocat du Marocain, Jamal Zougam, présenté comme l'un des poseurs de bombes présumés jugés au procès, José Luis Abascal, a entamé ensuite l'ultime plaidoirie du procès.
Il a détaillé les "contradictions" des déclarations de témoins qui ont assuré l'avoir vu dans un des "trains de la mort", juste avant l'explosion.
Lors de ce procès de 4 mois et 14 jours au cours duquel ont été entendus 309 témoins et 71 experts, le tribunal a acquitté, début juin, le Marocain Brahim Moussaten, faute de preuves.
Le Syrien Basel Ghayloun, initialement présenté comme l'un des poseurs de bombes, n'est plus considéré comme tel. La peine requise contre lui a été réduite de 38.654 à 12 ans.
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt