L'AIEA ne peut pas confirmer le caractère pacifique du programme iranien

Publié le par Adriana Evangelizt

Nucléaire: l'AIEA ne peut pas confirmer le caractère pacifique

 du programme iranien

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé jeudi qu'elle ne pouvait pas confirmer le caractère "pacifique" du programme nucléaire iranien, qualificatif défendu par Téhéran, malgré des progrès dans sa coopération avec les Iraniens.

La délégation iranienne, de son côté a insisté, à l'ouverture de la réunion de fin d'année du conseil des gouverneurs de l'agence à Vienne, sur ses efforts de coopération avec l'agence onusienne tout en avertissant que toute discussion sur d'éventuelles nouvelles sanctions contre la République islamique serait contre-productive.

L'AIEA est "incapable de donner des assurances crédibles sur l'absence de matériaux et activités nucléaires non déclarés" en Iran, a déclaré le directeur général, Mohamed El-Baradei, devant l'organe exécutif de l'agence.

"C'est particulièrement crucial dans le cas de l'Iran, en raison de son histoire en matière d'activités non déclarées et du besoin de rétablir la confiance en la nature pacifique du programme nucléaire iranien", a-t-il ajouté.

Téhéran a toujours affirmé que son programme nucléaire était purement pacifique et visait uniquement à produire de l'électricté alors que Washington et d'autres pays occidentaux soupçonnent le régime islamique de vouloir se doter de la bombe atomique.

Dans un rapport sur la coopération entre Téhéran et l'AIEA, publié partiellement la semaine dernière et qui est en tête de l'odre du jour de la réunion de deux jours à Vienne, M. ElBaradei avait constaté des progrès tout en relevant l'inflexibilité de l'Iran face à la demande de l'ONU de cesser ses activités d'enrichissement de l'uranium.

L'enrichissement de l'uranium permet de produire du combustible pour les centrales nucléaires électriques ainsi que des matériaux, sous forme hautement enrichie, entrant dans la fabrication de la bombe atomique.

L'AIEA "doit avoir un maximum de clarté non seulement sur le programme passé de l'Iran mais surtout sur le programme actuel, ce qui est aussi, sinon plus, important", a-t-il rappelé jeudi en enjoignant Téhéran "à prendre d'urgence toutes les mesures nécessaires pour rétablir la confiance, y compris la suspension des activités liées à l'enrichissement" de l'uranium.

L'ambassadeur iranien auprès de l'AIEA, Ali-Ashgar Soltanieh, a, lui, réaffirmé que Téhéran avait "fourni toutes les informations" exigées par l'agence et autorisé l'accès demandé à tous les sites.

"Nous avons fourni toute l'information et l'agence a pu visiter toutes les usines produisant les centrifugeuses", a expliqué l'émissaire iranien à des journalistes en référence aux installations utilisées pour enrichir l'uranium.

"Nous continuerons cette forme de coopération", a-t-il précisé en mettant toutefois en garde devant le fait que "cette approche constructive" risque d'être mise en danger par d'éventuelles nouvelles sanctions de l'ONU.

"Le langage de la menace a toujours été contre-productif", a-t-il averti.

S'il y a un "dialogue et une négociation paisibles alors nous ferons preuve de la plus grande flexibilité, comme nous l'avons toujours fait", a-t-il ajouté.

Une éventuelle 3e série de sanctions contre Téhéran pourrait être décidée au Conseil de sécurité de l'ONU après la publication du rapport attendu de l'Union européenne sur l'Iran fin novembre.

Le négociateur en chef iranien Said Jalili, a, de son côté, annoncé jeudi à Téhéran qu'il rencontrerait le haut représentant de la diplomatie de l'Union européenne, Javier Solana, le 30 novembre à Londres sur ce dossier.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans IRAN ISRAEL

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